Le rapport annuel sur le commerce extérieur, au titre de l’exercice 2020 rendu public par l’Office des changes, a permis également de faire le point de la facture énergétique, qui a connu une baisse.
La facture énergétique qui était de 76,4 milliards de Dirhams (MMDH) en 2019, a connu une baisse et s’est réduite de 34,6%, soit 26,4 MMDH au cours de l’année 2020, selon l’Office des changes, dans son rapport annuel sur le commerce extérieur au titre de l’exercice écoulé.
Cette baisse est due au repli aussi bien des quantités importées que des prix, concernant notamment les importations de gas-oils et fuel-oils (39,8%) et des importations de l’huile de pétrole et lubrifiants (61%), précise l’Office des changes.
En 2019, les produits énergétiques avaient déjà accusé une diminution de 6 MMDH, suite à un repli des prix et à la nouvelle dynamique de l’énergie électrique qui a permis au Maroc de combler ses besoins internes et de devenir exportateur d’électricité.
Récemment l’Agence internationale de l’énergie (AIE) rappelait que malgré « ses efforts positifs », la consommation d’énergie primaire du Maroc repose encore à presque 90% sur les énergies fossiles à 62% sur le pétrole à 21,7%, sur le charbon et à 5%. La production nationale d’hydrocarbures étant « négligeable » selon l’AIE (malgré quelques projets prometteurs en développement, notamment autour du permis gazier de Tendrara), le Maroc dépend très fortement des importations.
Il est par ailleurs recommandé de faire de l’efficacité énergétique une priorité nationale avec la mise en place d’une grande stratégie dédiée à l’horizon 2030, assortie de ressources financières. La croissance de la demande d’électricité est plus forte encore et pourrait se poursuivre à un rythme moyen de 5% par an? selon l’AIE.
Pour rappel, le Maroc, qui a accueilli la COP22 à Marrakech fin 2016 et qui s’était engagé dans le cadre des accords de Paris à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 42% d’ici 2030, vient de rehausser cet objectif à 45%.