La ville d’Essaouira a franchi, jeudi, un seuil historique avec la signature d’une convention pour le développement de la Station touristique « Mogador » mobilisant un investissement de 2,3 milliards de dirhams afin de consolider la position de la Cité des Alizés en tant que destination touristique de premier plan.
Cette convention a été signée lors d’une cérémonie présidée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, en présence du Conseiller de SM le Roi et Président Fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, M. André Azoulay, de la ministre de l’Économie et des Finances, Mme Nadia Fettah, de la ministre du Tourisme de l’Artisanat et de l’Économie Sociale et Solidaire, Mme Fatim Zahra Ammor, du ministre délégué, chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des Politiques publiques, M. Karim Zidane, de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali, du gouverneur de la Province d’Essaouira, Adil El Maliki, du directeur général de la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT), Imad Barrakad, du président du Conseil communal, Tarik Othmani, ainsi que plusieurs personnalités et hauts responsables.
Le projet de développement de la Station touristique « Mogador » repose sur un accord stratégique entre l’État et un consortium d’investisseurs, comprenant MM. Samih Sawiris, Hussain Al Nowais (Al Nowais Investments LLC) et Hossam El Shaer (Eastern Investment LTD), visant à restructurer la Société d’Aménagement de la Station Essaouira Mogador (SAEMOG) par une injection de capitaux substantiels afin d’assurer le financement nécessaire à l’achèvement de ce projet d’envergure.
Dans une allocution de circonstance, M. Akhannouch a affirmé que ce projet contribuera à consacrer la position du Maroc en tant que destination touristique leader, au regard de la dynamique économique et sociale qu’il peut engendrer dans le secteur du tourisme, notamment dans la ville d’Essaouira, rappelant, à cet égard, l’appel de SM le Roi Mohammed VI à faire de la façade atlantique du Royaume un espace de communication, de complémentarité économique et de rayonnement à l’échelle continentale et internationale.
M. Akhannouch a également souligné l’engagement du gouvernement à encourager les investissements dans le secteur touristique et dans d’autres domaines stratégiques, contribuant aux chaînes de valeur et à la création d’emplois, précisant que l’Exécutif met à disposition des investisseurs une panoplie d’outils et de mécanismes adaptés pour garantir une mise en œuvre optimale de leurs projets.
De son côté, M. Azoulay a relevé que la signature de cet accord marque le début d’une nouvelle ère pour le développement touristique d’Essaouira, précisant que ce projet, appelé à devenir un pilier majeur de la région, insufflera un nouvel élan à la Cité des Alizés, lui offrant une dimension exceptionnelle et renforçant son rayonnement à l’échelle nationale et internationale.
M. Azoulay a, dans ce sens, mis en relief l’importance stratégique de ce projet pour Essaouira qui, grâce à son riche héritage historique et culturel, bénéficie d’un potentiel exceptionnel, exprimant sa gratitude envers les investisseurs et partenaires pour leur confiance et leur engagement dans cette initiative ambitieuse, qui incarne une nouvelle dynamique visant à propulser la Perle de l’Atlantique au premier plan du tourisme mondial, tout en préservant les valeurs qui font sa singularité.
Pour sa part, Mme Ammor a fait savoir que ce projet ambitieux prévoit de porter la capacité d’ébergement à 3.700 lits, soit une augmentation de 35% de la capacité actuelle d’Essaouira, et permettra également la création de 20.000 emplois directs et indirects.
« Essaouira séduit par son offre touristique variée, alliant sports nautiques, patrimoine culturel riche et paysages naturels, des atouts qui permettent à la ville de jouer un rôle central dans la feuille de route du tourisme 2023-2026, visant à attirer 26 millions de touristes au Maroc d’ici 2030 », a-t-elle ajouté dans une déclaration à la presse.
« Ce partenariat reflète notre vision commune, à savoir offrir une expérience touristique unique, ancrée dans l’authenticité locale tout en répondant aux standards internationaux. Nous croyons fermement au potentiel d’Essaouira en tant que destination incontournable pour les voyageurs du monde entier’ », ont confié MM. Sawiris, Al Nowais et El Shaer, membres du consortium d’investisseurs, dans une déclaration similaire.
La première phase de ce projet ambitieux, qui s’étend sur trois ans, prévoit la rénovation et l’extension de l’hôtel existant, la reconversion du club-house actuel en boutique-hôtel et la construction d’un nouveau club-house moderne.
Par la suite, l’offre touristique sera enrichie par l’ouverture d’un Club Med, la création de résidences touristiques, de maisons d’hôtes, ainsi qu’une zone commerciale et de loisirs, contribuant à renforcer l’attractivité d’Essaouira à l’échelle nationale et internationale.
La deuxième phase, qui débutera sept ans après l’achèvement de la première, portera sur l’aménagement et le développement d’un périmètre de 266 hectares, marquant une nouvelle étape dans la transformation de la station Mogador.
Idéalement située à 3 km au sud du centre-ville d’Essaouira, la station « Mogador » s’étend sur un domaine de 590 hectares de terrains forestiers offrant un cadre naturel unique. La première phase de développement, déjà achevée sur 320 hectares, a permis la mise en place d’infrastructures majeures, dont deux parcours de golf, un hôtel de luxe de 175 chambres et des terrains destinés à des projets résidentiels et commerciaux.
Grâce à cette initiative, la station « Mogador » aspire à devenir un moteur essentiel du développement économique et social à l’échelle provinciale et régionale, générant des opportunités d’emploi significatives, valorisant les ressources locales et renforçant l’attractivité d’Essaouira sur la scène touristique internationale.
Forte de cette vision ambitieuse et de ces investissements conséquents, la Cité des Alizés poursuit son objectif de s’imposer comme une destination d’excellence, où le développement économique s’harmonise avec la préservation de son patrimoine naturel et culturel.