Aux États-Unis, la paralysie budgétaire du gouvernement fédéral continue de s’étendre, provoquant une inquiétude croissante dans le secteur aérien où retards et annulations de vols se multiplient.
Mercredi, le Sénat américain a rejeté pour la sixième fois une proposition républicaine visant à prolonger le budget fédéral jusqu’à fin novembre, ainsi qu’un texte démocrate destiné à maintenir certaines dépenses de santé. Cette impasse politique ravive les craintes d’un scénario similaire à celui de 2019, lorsque le plus long shutdown de l’histoire américaine avait gravement perturbé le trafic aérien.
À l’époque, une dizaine de contrôleurs aériens s’étaient déclarés malades, déclenchant un effet domino qui avait paralysé plusieurs grands aéroports, dont LaGuardia à New York.
Aujourd’hui, la même inquiétude refait surface. Les contrôleurs aériens, considérés comme des employés « essentiels », continuent de travailler sans être rémunérés tant que la paralysie se poursuit. Beaucoup choisissent de se mettre en arrêt maladie plutôt que de travailler sans salaire.
Le ministère américain des Transports indique que plus de 13.000 contrôleurs aériens, ainsi que les agents de sécurité de la Transportation Security Administration (TSA), sont actuellement dans cette situation. Selon le ministre des Transports, Sean Duffy, une légère hausse des absences a déjà été enregistrée.
« Notre priorité, c’est la sécurité », a-t-il déclaré, précisant que le flux aérien serait réduit si les absences augmentaient, afin de garantir la sécurité des passagers.
Les autorités de l’aviation civile ont recensé environ 10.000 vols retardés lundi et mardi, en raison d’un absentéisme accru parmi les contrôleurs et les agents de sécurité. Mercredi, la situation s’est un peu améliorée, mais plus de 3.000 vols ont encore subi des retards.
Face à cette situation, les compagnies aériennes et les autorités fédérales restent en alerte, tandis que démocrates et républicains peinent à s’accorder sur une solution budgétaire.
Les experts préviennent qu’un prolongement du shutdown risquerait d’aggraver les perturbations, touchant non seulement les voyageurs américains, mais aussi le trafic international.































