Dans un événement sans précédent dans l’histoire de la Ve République française, Sébastien Lecornu a remis ce matin sa démission au président Emmanuel Macron, qui l’a immédiatement acceptée. Sa gouvernance aura duré seulement 14 heures, faisant de ce gouvernement le plus éphémère de l’histoire de France.
Nommé à la tête du gouvernement le 9 septembre 2025, après le départ de l’exécutif précédent dirigé par François Bayrou, Sébastien Lecornu a rapidement fait face à de vives critiques politiques, y compris de la part des Républicains (LR), mécontents de certains choix ministériels, notamment le poste de ministre de la Défense confié à Bruno Le Maire. Les partis d’extrême gauche et d’extrême droite ont également menacé de voter une motion de censure.
Réactions politiques et économiques
Cette démission a suscité de fortes réactions politiques : le Rassemblement National a appelé à la dissolution de l’Assemblée nationale ou à la démission du président Macron. Sur le plan économique, les marchés ont réagi négativement : l’indice CAC 40 a chuté de 2%, reflétant une instabilité politique et économique croissante.
Conséquences et perspectives
Cette démission survient à un moment critique, alors que la France fait face à des défis économiques majeurs, notamment un déficit budgétaire croissant. Ce départ éclair soulève des questions sur la capacité du gouvernement à mener à bien les réformes nécessaires, dans un contexte de Parlement fragmenté et d’instabilité politique persistante.
Le président Macron devra rapidement nommer un nouveau Premier ministre et former un gouvernement capable de rassurer tant les institutions que les marchés financiers. Les prochains jours seront déterminants pour stabiliser l’exécutif et rétablir la confiance dans la conduite des affaires publiques.
