Après deux années d’un conflit meurtrier, Israël et le Hamas ont annoncé, jeudi matin, un accord de cessez-le-feu visant à mettre fin aux hostilités dans la bande de Gaza. L’annonce a été confirmée par les deux parties, sous la médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis.
Selon les premières informations relayées par la télévision israélienne et les médias palestiniens, la trêve est entrée en vigueur à l’aube, après plusieurs jours de négociations intensives. Les médiateurs internationaux espèrent que cette trêve permettra un accès humanitaire élargi et une stabilisation progressive de la situation sur le terrain.
Un répit après deux ans de violences
Depuis 2023, la région a été le théâtre d’affrontements particulièrement violents. Les bombardements israéliens, les tirs de roquettes depuis Gaza et les opérations terrestres ont provoqué la mort de milliers de civils et la destruction d’infrastructures essentielles.
Les Nations unies estiment que plus de 70 % de la population gazaouie a été déplacée au moins une fois depuis le début des combats.
Le cessez-le-feu intervient dans un climat de fatigue généralisée et de crise humanitaire sans précédent. Des convois d’aide internationale se préparent déjà à entrer dans l’enclave, tandis que plusieurs ONG appellent à une trêve durable, craignant un simple “arrêt temporaire” des combats.
Une trêve sous haute surveillance
L’accord reste fragile. Israël a prévenu qu’il riposterait immédiatement à toute violation du cessez-le-feu, tandis que le Hamas exige la levée du blocus et la reconstruction des zones détruites.
Les discussions se poursuivent en parallèle sur un possible échange de prisonniers, considéré comme un signe de bonne volonté entre les deux camps.
De son côté, la communauté internationale salue cette avancée, tout en rappelant que la paix durable passera nécessairement par un dialogue politique profond. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé les deux parties à “transformer cette trêve fragile en un pas vers une paix juste et durable”.
