La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a annoncé, lundi 21 avril à la Chambre des représentants, que son département travaille actuellement au lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour étendre le réseau gazier national jusqu’à Dakhla. Cette initiative vise à préparer la connexion au Gazoduc africain atlantique reliant le Nigeria au Maroc.
En réponse à une question orale sur l’avancement du projet, Mme Benali a précisé que la première phase – englobant le tronçon Sénégal-Mauritanie-Maroc – est en cours. Des progrès notables ont été enregistrés, avec l’achèvement des études de faisabilité et d’ingénierie, ainsi que la poursuite des études sur le terrain et l’évaluation environnementale et sociale.
Dans le cadre du suivi du projet, plusieurs réunions ont été organisées, culminant avec une réunion ministérielle à la fin de l’année 2024 entre les pays de la CEDEAO, le Maroc et la Mauritanie. Cette rencontre s’est conclue par la signature de l’accord intergouvernemental et de l’Accord avec le Gouvernement Hôte.
Baptisé désormais « Gazoduc africain atlantique », ce mégaprojet est considéré comme un levier stratégique pour favoriser le développement économique, industriel et énergétique de la région. Il ambitionne de renforcer l’accès à l’électricité, de générer des emplois et de positionner le Maroc comme corridor énergétique entre l’Afrique, l’Europe et le bassin atlantique.
Mme Benali a souligné que ce projet s’inscrit dans la Vision Royale visant à renforcer l’accès des pays sahéliens à l’océan Atlantique et à promouvoir l’intégration économique régionale.
Long de plus de 6.800 kilomètres, ce gazoduc aura une capacité annuelle de transport de 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Son coût global est estimé à 25 milliards de dollars. Il devrait également préparer le terrain pour le développement d’une économie tournée vers l’hydrogène vert.