
L’industrie aéronautique marocaine incarne aujourd’hui l’une des plus belles réussites industrielles du Royaume. Sous l’impulsion visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, elle est devenue un pilier stratégique de la politique industrielle nationale et une vitrine du savoir-faire technologique marocain. Résiliente, compétitive et tournée vers l’avenir, cette filière conjugue innovation, excellence technique et durabilité, faisant du Maroc un partenaire mondial incontournable dans l’aviation du futur.
La construction du complexe industriel de moteurs d’avions du groupe Safran, lancée ce lundi à Nouaceur sous la présidence du Souverain, illustre cette dynamique. Ce projet d’envergure renforce la place du Maroc dans la chaîne mondiale de valeur aéronautique et confirme la confiance des grands acteurs internationaux envers la plateforme marocaine.
De Casablanca à Tanger, le secteur aéronautique marocain ne cesse d’étendre ses capacités industrielles, porté par une vision royale constante, celle d’une économie fondée sur l’innovation, la montée en gamme et la création d’emplois qualifiés.
Un essor construit sur vingt-cinq ans de vision et de constance
Le développement de cette filière remonte à plusieurs décennies. Tout a commencé en 1958, lorsque Royal Air Maroc inaugure à Casablanca ses premiers ateliers de maintenance aéronautique. Mais le véritable tournant intervient en 1999, lorsque la compagnie nationale s’associe à Snecma (aujourd’hui Safran) pour créer Snecma Morocco Engine Services (SMES), marquant l’entrée du Royaume dans l’univers des motoristes mondiaux.
Deux ans plus tard, la création de MATIS Aerospace – joint-venture entre Safran, Boeing et Royal Air Maroc – consacre l’entrée du Maroc dans la production de câblage et systèmes électriques pour l’aviation civile. Ces premières étapes jettent les bases d’un écosystème compétitif et exportateur.
Le Plan Émergence de 2004 fait de l’aéronautique un des Métiers Mondiaux du Maroc, avant la création en 2006 du GIMAS, groupement fédérant les acteurs du secteur. Dès lors, la filière entre dans une phase de structuration et d’industrialisation accélérée.
Des infrastructures et une main-d’œuvre à la hauteur
L’État accompagne cette montée en puissance par des politiques ciblées. Le Pacte National pour l’Émergence Industrielle (PNEI) de 2009, puis le Plan d’Accélération Industrielle (PAI) de 2014, consolident les écosystèmes industriels et renforcent la formation.
L’ouverture de l’Institut des Métiers de l’Aéronautique (IMA) en 2011 et de l’Institut Spécialisé des Métiers de l’Aéronautique et de la Logistique Aéroportuaire (ISMALA) en 2013 traduit la priorité accordée au capital humain, véritable moteur de compétitivité.
Dans la même période, le Maroc inaugure Midparc Casablanca, une zone industrielle dédiée à l’aéronautique, qui accueille aujourd’hui les plus grands noms du secteur : Safran, Airbus, Thales, Spirit Aerosystems, Pratt & Whitney, Hexcel, Sabca ou encore Collins Aerospace.
Une attractivité qui séduit les géants mondiaux
Le partenariat stratégique avec Boeing, signé en 2016 sous la Présidence de SM le Roi, a marqué une nouvelle étape dans l’intégration du Maroc à la chaîne mondiale d’approvisionnement. Ce protocole d’accord a permis d’attirer des fournisseurs du constructeur américain et d’élargir la base industrielle nationale.
Les dernières années ont confirmé cette dynamique. Safran, partenaire historique du Royaume, a créé un écosystème moteur complet, regroupant assemblage, maintenance et ingénierie. Airbus a, de son côté, renforcé la présence de sa filiale Airbus Atlantic, spécialisée dans les aérostructures. Des acteurs comme Hexcel, Hutchinson, Figeac Aéro, Aciturri ou Trelleborg ont également investi, consolidant l’image du Maroc comme plateforme aéronautique compétitive et fiable.
Un secteur tourné vers la durabilité et l’industrie 4.0
Au-delà de la performance économique, la filière aéronautique marocaine s’inscrit dans une logique de durabilité : intégration des énergies renouvelables, réduction de l’empreinte carbone et digitalisation des procédés. Les usines de nouvelle génération, comme celles de Safran, s’appuient sur les principes de l’industrie 4.0, intégrant robotisation, simulation numérique et fabrication additive.
Grâce à cette vision à long terme, le Maroc compte aujourd’hui plus de 150 entreprises aéronautiques, générant 24 000 emplois qualifiés et un taux d’intégration locale supérieur à 40 %. Le chiffre d’affaires à l’export du secteur a atteint 26,4 milliards de dirhams en 2024, confirmant la vitalité et la solidité d’un écosystème devenu un modèle sur le continent.






























