Une feuille de route pour la création d’un système industriel intégré, destiné à accroître les opportunités d’investissement, à générer la valeur ajoutée et à promouvoir les opportunités d’emploi, est en train d’être mise au point entre le Maroc et l’Arabie saoudite.
Réunis en visioconférence lundi dernier, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, et le ministre saoudien de l’Industrie et des Ressources minérales, Bandar bin Ibrahim Al-Khorayef, ont convenu d’une road map pour la création d’un système industriel intégré. M. Mezzour a indiqué que les deux parties ont convenu de travailler sur un certain nombre de chantiers, en particulier l’innovation, le capital humain et le chantier de compétitivité intégrée entre les systèmes industriels des deux pays en vue d’entrer sur les marchés avec une double valeur ajoutée. C’est du moins ce qui ressort d’un document rendu public par l’agence MAP (Maghreb Araba Press).
Aussi, le ministre marocain de l’industrie et du Commerce a tenu, le lendemain, une réunion avec le ministre du Commerce saoudien, Majid bin Abdullah Al-Qasabi, avec qui il a identifié les priorités de la coopération économique bilatérale et les moyens de renforcer les échanges commerciaux et les investissements, de part et d’autre.
Intégrer les chaines de production et de valorisation industrielle
Doit-on rappeler que le Maroc s’est engagé dans sa politique industrielle à la diversification de ses produits et de ses exportations ? Cette même dynamique est constatée auprès de l’Arabie saoudite. La « Vision 2030 » vise le renforcement des échanges commerciaux entre les deux pays, dont la valeur a diminué depuis 2013, en raison de l’évolution des prix, notamment pétroliers et plastiques. Au-delà de la diversification, l’intégration des chaînes de production et la valorisation industrielle et commerciale est visée, a fait remarquer le ministre marocain de l’Industrie et du commerce. Désormais, l’accent sera mis sur la réduction du coût exorbitant du transport maritime par le biais d’une ligne maritime entre les deux pays. Une excellente passerelle pour investir les énormes potentiels offerts par l’Arabie saoudite, en particulier au niveau des exportations de voitures, du secteur agricole… Les marchés visés par les opérateurs marocains seraient saoudiens et du Golfe.
Vers le regain des échanges
Relativement au Conseil d’Affaires maroco-saoudien, M. Mezzour a indiqué que cet événement joue un rôle important dans le renforcement des relations commerciales et économiques entre les deux pays, notant que la délégation marocaine compte environ 40 hommes d’affaires, ce qui reflète, selon lui, la volonté de promouvoir les investissements et les échanges entre les deux Royaumes. Aussi, il a dévoilé qu’un grand nombre d’hommes d’affaires saoudiens prendra part à cet évènement.
Le ministre marocain a fait le constat d’investissements en-deçà du potentiel des deux pays. Il a souligné que son pays compte environ 240 investissements saoudiens, tandis que l’Arabie Saoudite compte 11 investissements marocains d’envergure dans l’industrie et le secteur sucrier.