Dans le cadre de sa mission lunaire Chang’e-7 prévue pour 2025, la Chine s’apprête à déployer un détecteur robotisé innovant pour rechercher la présence d’eau au pôle sud lunaire. Annoncé par la chaîne CCTV lundi 3 février, cet engin révolutionnaire devrait surmonter les obstacles des terrains accidentés et des cratères profonds grâce à une combinaison unique de capacités de saut, de rampement et de vol.
Selon Tang Yuhua, concepteur en chef adjoint de la mission, ce robot à six pattes, propulsé par fusée, pourra atterrir avec précision sur diverses surfaces inclinées. « Il peut se poser de manière fiable et répétée sur différentes pentes, à la manière d’un humain qui fléchit les jambes en sautant d’une hauteur », a-t-il expliqué.
D’après une étude publiée par l’Académie chinoise des technologies spatiales, ce détecteur sera capable de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres en un seul bond grâce à ses réservoirs de carburant et ses propulseurs. Une fois son carburant épuisé, il continuera à fonctionner grâce à l’énergie solaire.
L’un des objectifs majeurs de cette mission est d’explorer les cratères perpétuellement plongés dans l’ombre, où la glace d’eau pourrait être présente. « Nous espérons que notre détecteur volant pourra pénétrer dans au moins un ou deux de ces cratères afin de confirmer la présence de glace », a déclaré Wu Weiren, concepteur en chef du programme spatial chinois.
La mission Chang’e-7 comprendra également un orbiteur, un atterrisseur et un rover lunaire, renforçant ainsi l’ambition chinoise d’établir une présence humaine sur la Lune d’ici 2030. Cette mission sera suivie en 2028 par Chang’e-8, qui visera à développer un réseau d’exploration automatisé sur la surface lunaire.