La ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour, a souligné, lundi à Rabat, la nécessité de déployer la nouvelle stratégie du Centre africain de formation et de recherche administratives pour le développement (CAFRAD) afin de répondre favorablement aux besoins actuels de développement du continent, notamment en matière de réforme et de modernisation de l’administration publique.
S’exprimant à l’occasion de la 58ème session du Conseil d’administration du CAFRAD qu’elle préside, Mme Mezzour a rappelé que cette stratégie, présentée lors de la réunion du comité exécutif extraordinaire en janvier 2018, met l’accent sur l’impératif de développer les capacités de cette organisation panafricaine dans le domaine de la formation, de la recherche et de l’expertise en administration publique en Afrique.
Fondée sur une vision actualisée de ses missions et une dynamique nouvelle qui doit s’adapter aux besoins et impératifs d’aujourd’hui, cette stratégie va permettre au CAFRAD de jouer pleinement le rôle de catalyseur de développement économique et social en Afrique, a-t-elle dit.
Afin de permettre au CAFRAD d’honorer ses engagements, la ministre a relevé l’impératif pour les membres du Conseil d’administration de veiller à la sensibilisation des États membres à l’importance de leurs contributions financières, se disant convaincue que cette organisation servira à présent de levier à l’émergence du continent africain et à la recherche de l’efficacité, de la performance et de l’excellence.
Mme Mezzour a aussi rappelé que le Maroc, conscient de l’enracinement profond de son appartenance africaine, s’est engagé depuis son indépendance dans la voie du raffermissement de ses relations historiques, culturelles et de coopération avec les pays africains, ajoutant que la coopération Sud-Sud a été traduite par les actions de SM le Roi Mohammed VI depuis Son intronisation plaidant pour une solidarité agissante en faveur de l’Afrique.
Cette relation est si précieuse qu’elle gagnerait à être approfondie et ouverte sur de nouvelles possibilités et des formes plus prometteuses d’action commune, a-t-elle avancé, soutenant que c’est ainsi que le partage des expériences et de l’expertise en matière de bonne gouvernance et de réforme de l’administration publique a toujours été une valeur importante dans les relations de coopération du Maroc avec son espace africain.
Elle a, à ce titre, noté que le Royaume a entrepris plusieurs initiatives afin de consolider les liens de partenariat entre les pays africains et renforcer la coopération Sud-Sud, notamment en matière de formation et d’appui aux compétences des hauts cadres de l’État et ce, en collaboration avec le CAFRAD, considéré comme un partenaire à part entière dans le soutien aux actions de renforcement des capacités et de l’innovation dans l’administration publique pour une amélioration des services aux citoyens.
La ministre a, par ailleurs, mis en avant l’importance du numérique comme véritable levier de changement et de développement, lequel suscite un intérêt particulier au plus haut niveau de l’Etat, et ce à travers l’établissement d’une culture d’engagement et de transformation digitale à tous les niveaux de l’administration publique et l’adaptation à la technologie en tant qu’outil permettant d’améliorer les services publics et de rapprocher l’administration des citoyens.
Créée en 1964 par les gouvernements africains avec le soutien de l’UNESCO, le CAFRAD est une organisation intergouvernementale panafricaine qui constitue un capital d’idées et de savoir-faire accumulés depuis six décennies. Il représente une plateforme et un lieu de rencontres entre les ministres de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Administration, les experts africains, les organisations régionales et internationales spécialisées pour l’échange d’expériences et d’expertises au sujet de thèmes répondant aux préoccupations communes en matière de réforme de l’administration et de bonne gouvernance.