La crise sanitaire actuelle a accentué le recours à des moyens de paiement cashless (sans espèce) parmi les utilisateurs soucieux de se prémunir contre les risques de contamination par le Covid-19, ont analysé, jeudi, les participants à un Webinar sur le thème « Covid-19, la nécessaire transition vers une Afrique Cashless ».
Avec les restrictions sanitaires liées à la pandémie Covid-19, le cashless s’impose comme solution idéale pour contrer la propagation du virus, ont-il ajouté, notant que les acteurs clés et autorités compétentes doivent redoubler d’efforts pour encourager la migration vers de nouvelles technologies de paiement et accélérer la transition vers des sociétés sans cash.
S’exprimant à cette occasion, le directeur du centre monétique interbancaire (CMI), Mikael Naciri, a relevé un réel engouement pour les solutions de paiement mobile au Maroc depuis le déclenchement de la crise sanitaire, appelant à encourager ces pratiques en augmentant le taux d’acceptation de ces moyens et le maillage des commerçants acceptants.
Il s’agit d’une dynamique de digitalisation qui s’étend jusqu’aux services publics, a fait observer M. Naciri, expliquant qu’elle implique un nombre d’acteurs, tels les injecteurs du Cash, les collecteurs du Cash, la Banque centrale et les établissements de paiement, « tout un système qui travaille de concert pour la digitalisation de toute la chaîne de valeurs ».
Les établissements de paiement, à eux seuls, ne peuvent pas développer le Cashless, a-t-il expliqué, ajoutant qu’il est primordial que tout l’écosystème, acteurs publics et privés, soit impliqué dans cette démarche et que les avantages soient visibles aux commerçants.
« Il faut faire en sorte que le coût des transactions Cashless soit le plus faible possible pour pousser davantage les commerçants à accepter ce genre de paiements », a-t-il plaidé, relevant la nécessité de concevoir des solutions de paiement pour adresser l’ensemble des besoins de la population.
Et d’insister « qu’il faut que l’utilisateur ait le sentiment que payer en digital lui revient moins cher que lorsqu’il d’une transaction en espèce », mettant l’accent sur le rôle de la bancarisation dans l’accessibilité des services de paiement.
Le Maroc a mis en place une stratégie d’inclusion financière pilotée par les pouvoirs publics dont l’un des piliers porte sur le paiement mobile et le renforcement de son infrastructure, a-t-il rappelé.
En matière de sensibilisation, M. Naciri a fait savoir la création d’un GIE composé des banques, établissements de paiement et de la Banque centrale en rôle observateur pour réfléchir sur les moyens d’accompagnement des populations cible, notant que l’éducation financière est parmi les canaux qui peuvent contribuer à franchi le pas de la digitalisation.
Pour sa part, Sami Romdhane de Visa Inernational, a indiqué que le Digtal est devenu au fil des années une priorité pour les pays africains, notant que la pandémie actuelle est venue accélérer cette tendance.
Il a témoigné, également, d’une montée en force de l’e-commerce qui tirait vers le haut les transactions du paiement mobile, ajoutant que même le paiement sans contact (Contactless) qui connait une réticence des utilisateurs à son lancement, commence à gagner du terrain au niveau des paiements.