Durant l’année 2017, Jumia a enregistré sur sa plateforme 100 millions de visites et 800.000 commandes passées. De quoi revendiquer, au Maroc, une place valeureuse dans les performances du e-commerce en particulier et de la monétique en général. Marion Waltzer, son Head off Engagement, revient sur ce success et analyse la tendance haussière du secteur au Maroc. Interview.

La monétique en générale et le e-commerce en particulier ont signé des performances en 2017 qui ont permis d’engranger 6,6 millions d’opérations de paiement en ligne via cartes bancaires, marocaines et étrangères, pour un montant global de 2,6 milliards de DH. La progression de 82,1% en nombre et 50,3% en montant par rapport à la même période en 2016. En tant qu’expert du e-commerce comment expliquez-vous cette tendance haussière?

La tendance haussière de la monétique s’explique principalement par le changement des habitudes de consommation des marocains. Des institutionnels tels que (IAM, Lydec,…) ont été les premiers à mettre en place le paiement en ligne au Maroc, la confiance qu’ont les Marocains en ces instituons leur a permis de s’essayer au paiement en ligne, par la suite ils ont commencé à utiliser ce mode de paiement sur d’autres sites marchands tel que Jumia. ma. Les banques ont participé au développement du paiement en ligne par la mise en place du code de paiement envoyé par SMS. Cette sécurisation du paiement a fortement contribué au renforcement de la confiance des marocains dans le paiement en ligne. Cependant, le système mis en place par les banques présente des lacunes et ne permet de faire aboutir la totalité des transactions. En combinant ces deux facteurs à l’offre du site Jumia.ma tous les ingrédients ont été réunis pour engranger les 6,6 millions d’opérations de paiement en ligne sur 2017 et nos attentes pour l’année 2018 sont plus importantes.

Sur l’année 2017, l’activité paiement a réalisé une progression de 22,5% en nombre de paiements et de 22,1% en volume. Des sites comme le vôtre peuventils revendiquer une partition et de quelle hauteur (%) selon vous si l’on sait que 5 ans après votre lancement, votre site Jumia.ma affiche de solides performance?

Certainement le paiement en ligne a progressé chez Jumia.ma et avec un % plus important que celui affiché par le secteur (22,5%). Jumia.ma est la locomotive du e-commerce au Maroc et du paiement en ligne en conséquence.

Peut-on aller jusqu’à dire que l’e-commerce peut se positionner en levier de croissance incontournable pour la nouvelle économie marocaine?

Oui, le e-commerce est un levier de croissance incontournable pour la nouvelle économie marocaine. Grâce une large offre de produit, tous les marocains (peu importe leur localisation géographique) ont accès à une large gamme de produit au meilleur prix, par conséquent, de plus en plus de personne vont se diriger vers cette nouvelle méthode de shopping.

Les données du secteur sont-elles indicatives du pouvoir d’achats ou des bonnes performances de la consommation des ménages? Autrement dit peut-on se fier aux chiffres du secteur pour indiquer si le pays va bien ou va mal?

A mon sens, les données du secteur peuvent être indicatives de la bonne performance ou non de la consommation des ménages, avec la diversité des produits proposés, cependant, on ne pas se fier à ce seul indicateur, du fait que c’est un secteur en pleine expansion et nouveau au Maroc. Dans 5 ans on pourra certainement se prononcer sur l’économie du pays à travers l’état des consommations dans l’e-commerce, mais aujourd’hui avec la complexité de notre économie, il est encore tôt pour extrapoler. A l’analyse de ces performances, est-ce celles attendues dix ans après la crise économique mondiale qui n’avait pas épargné le Maroc et la morosité qui s’en était suivi ou vous avez été surpris ?

Il y a dix ans, Jumia n’existait pas encore, cela dit, les chiffres que nous atteignons aujourd’hui sont en phase avec les projections initiales de notre business plan.

Quels sont les facteurs réducteurs de performance auxquels le secteur est ou pourrait être confronté (S’ils en existent)? Et si c’est le cas comment y remédier en tant qu’acteur?

Nous avons besoin d’une loi spécifique au e-commerce qui permet de mieux gérer les relations entre sociétés, administrations et consommateurs, amélioration du service bancaire et implication des opé- rateurs du secteur comme Jumia dans la préparation des lois du e-commerce.

Comment voyez-vous le secteur du e-commerce au Maroc dans 5 ans?

Le e-commerce a de belles années devant lui. Le meilleur est à venir. Il deviendra incontournable dans la consommation des ménages et surtout des FMCG.

 

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