Le Grain & Milling Expo 2025 met la France à l’honneur et place l’innovation et la souveraineté alimentaire au cœur des échanges entre professionnels du secteur.

Véritable carrefour bisannuel de rencontres et d’échanges, le Grain & Milling Expo (GME) revient pour sa 10e édition, rassemblant plus de 100 exposants issus de 50 pays autour des grandes innovations et enjeux de la filière céréalière. Organisé par la Fédération nationale de la minoterie (FNM), l’événement se tient sous le thème : « La profession meunière au service de la filière céréalière ».

Cette édition 2025 met à l’honneur la fabrique française, invitée d’honneur du salon, en reconnaissance d’un partenariat historique entre le Maroc et la France qui remonte à 1997. Une relation qualifiée de « stratégique et durable » par les organisateurs, qui voient en cette coopération un levier pour renforcer la compétitivité du secteur et répondre aux nouvelles exigences du marché.

Un pavillon dédié aux startups

Grande nouveauté de cette édition : la création d’un pavillon Startup, un espace inédit destiné à valoriser les jeunes pousses les plus innovantes de la filière. Douze startups y présenteront leurs solutions technologiques et concourront pour le trophée de la Meilleure startup innovante. Un village coopératif a également été mis en place, afin de rapprocher les acteurs de terrain et les porteurs de projets.

Un secteur au cœur de la souveraineté alimentaire

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a rappelé lors de l’ouverture que la filière céréalière constitue un secteur stratégique pour le Maroc :

« Vous êtes le cœur de la souveraineté alimentaire. L’aliment essentiel dans notre pays est le pain, et l’aliment de célébration est le couscous. Pour assurer notre souveraineté alimentaire, le Maroc doit plus que jamais devenir un hub céréalier du continent africain », a-t-il déclaré.

Il a également souligné l’importance d’accompagner les jeunes en aval pour qu’ils puissent transformer leurs produits et contribuer à la montée en valeur ajoutée du secteur.

De son côté, M. Chakib Laâlej, président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), a mis en avant les progrès réalisés :

« Le Maroc est devenu un grand exportateur de pâtes et de couscous, ce qui n’était pas le cas auparavant. »

La France, un partenaire de long terme

Pour sa part, M. Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, s’est félicité de la qualité des relations agricoles entre les deux pays :

« C’est un honneur pour la France d’être l’invitée d’honneur de cette dixième édition. La relation franco-marocaine est extrêmement intense en matière d’agriculture, avec une dynamique très forte. La France est le premier exportateur de blé vers le Maroc depuis vingt ans, même dans un contexte de stress hydrique. »

Des partenariats renforcés

La clôture du salon a été marquée par la signature de plusieurs conventions de partenariat, visant à encourager la coopération industrielle, la durabilité et l’innovation dans la filière meunière et céréalière.

Houda RIFFI

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