Les résultats constatés ne trompent pas sur la réalité industrielle du pays et ses capacités à se remettre.
Le moral des industriels est tellement en baisse que c’est la première fois depuis plusieurs mois que le taux d’utilisation des capacités de production affiche une contraction.
Il est tombé à 71% après 72% au mois d’avant.
C’est ainsi que 42% des entreprises sondées ont déclaré une baisse de leur production, après 72% en septembre dernier.
Une évolution généralisée qui touche quasiment toutes les branches d’activité qui auraient marqué un repli à l’exception de celles des industries textiles et cuir et électriques et électroniques dont les patrons sont partagés entre une hausse et une baisse de l’activité.
En glissement annuel, les industries agroalimentaires, mécaniques et métallurgiques auraient vu leur production diminuer, d’après les industriels interrogés, respectivement de 55%, 58%.
Les opinions quant à la branche des industries chimiques parachimiques indiquent une stagnation.
La baisse de la production s’est répercutée sur le niveau des ventes qui auraient baissé selon 41% des industriels et stagné selon 31%.
Cette évolution reflète principalement le recul qu’auraient connu les ventes dans les industries « électriques et électroniques » (70%) et « mécaniques et métallurgiques » (53%), selon la banque centrale.
C’est ainsi que la cadence des carnets de commandes serait en dessous de la normale.
L’impact aurait été ressenti au niveau des commandes reçues en octobre.
Elles se seraient améliorées selon 37% des chefs d’entreprises, après 60% le mois précédent, et auraient baissé selon 31%, après 16%.
D’une manière générale, le contexte économique n’est guère favorable et s’inscrit en ligne avec la détérioration de la situation macroéconomique.
Un contexte marqué par une attitude d’attentisme qui laisse indécis sur toute option de s’investir dans de nouveaux projets.
Le trend baissier informe sur les perspectives d’évolution dans les trois mois à venir. L’enquête de la Banque centrale fait état d’un moral en berne pour les industriels sondés.
« Pour les trois prochains mois, 55% des industriels anticipent une stagnation de l’activité et 32% une hausse », est-il souligné.
