À la suite du discours du Roi Mohammed VI, une question a envahi les réseaux sociaux : « Le Souverain a-t-il vraiment répondu aux attentes de la Génération Z ? » Entre espoir, curiosité et sens critique, la jeunesse marocaine scrute les messages royaux à la recherche de repères et de perspectives concrètes pour son avenir.
L’économiste Mohamed Jadri estime que le discours royal a bel et bien répondu, de manière institutionnelle et constitutionnelle, aux aspirations de la jeunesse. Selon lui, le Roi a tracé une feuille de route claire pour un Maroc plus équitable et cohérent, tout en rappelant la responsabilité des institutions et des acteurs politiques dans la mise en œuvre de cette vision ambitieuse.
Le Parlement au premier plan
Le Roi a rappelé le rôle fondamental du Parlement dans la consolidation de la démocratie marocaine : légiférer, contrôler l’action gouvernementale et évaluer les politiques publiques.
Selon Mohamed Jadri, le Souverain a insisté sur la nécessité de dépasser les logiques électoralistes pour adopter une approche fondée sur la responsabilité, la rigueur et la cohérence institutionnelle.
Un Maroc intégré, non contradictoire
L’économiste souligne que le discours royal a mis fin à une vision duale entre le Maroc des grands chantiers – comme la Coupe du Monde 2030 – et celui du développement local.
Le Roi plaide pour une complémentarité réelle entre ces deux dimensions, afin que chaque citoyen puisse bénéficier des fruits de la croissance.
Un encadrement politique et sociétal indispensable
Mohamed Jadri insiste sur le message fort adressé aux partis politiques, aux médias et à la société civile : leur mission première est de mobiliser, former et encadrer les citoyens, notamment les jeunes, pour qu’ils deviennent acteurs du changement et non simples spectateurs.
Une justice territoriale et sociale
Le discours royal place la justice spatiale et sociale au cœur du modèle de développement.
Jadri explique que le Roi appelle à un nouveau souffle territorial, particulièrement dans les zones montagneuses et les oasis, à travers des politiques ciblées visant l’amélioration de l’éducation, de la santé et de l’emploi local.
Le Sahara, miroir externe ; la croissance locale : miroir interne
Le Roi a établi un parallèle symbolique fort : si la question du Sahara demeure le prisme de la diplomatie marocaine, le développement territorial doit être celui de la cohésion interne.
Pour Mohamed Jadri, cette approche illustre une volonté d’ancrer la souveraineté nationale dans la prospérité partagée.
Le ballon est désormais dans le camp politique
Enfin, l’économiste conclut que le Souverain a renvoyé la responsabilité d’action au gouvernement et au Parlement, majorité comme opposition.
La réussite des grands chantiers dépendra désormais de leur capacité à placer l’intérêt national au-dessus des considérations partisanes, dans une dynamique collective et durable.
Rachid Mahmoudi
