Légère accélération de la croissance au terme du troisième trimestre 2014.
L’économie nationale aurait crû de 2,6%, en glissement annuel, contre 2,3% au trimestre précédent, lit-on dans la dernière note de conjoncture publiée par le HCP en octobre dernier.
L’amélioration de 3,3% des activités non agricoles, au lieu de 3,1% un trimestre auparavant, y est pour beaucoup.
Il s’agit tout particulièrement des secteurs tertiaires, dont la contribution à la croissance globale du PIB aurait atteint 1,9 point, au lieu de 1,7 point un trimestre plus tôt.
Mais les secteurs secondaires ne sont pas en reste. Ils auraient, quant à eux, contribué pour 0,5 point à la croissance du PIB, soit le même niveau que le deuxième trimestre.
En effet, le rythme d’augmentation de la valeur ajoutée industrielle hors raffinage se serait légèrement redressé.
Elle s’est située à environ 2,1%, au troisième trimestre 2014, après 1,3% un trimestre auparavant.
Cette évolution incomberait à une amélioration de 4,1% des industries agroalimentaires et à une hausse de 2,9% de celles des IMME, portées par une demande extérieure relativement dynamique, notamment pour les produits électroniques et de l’automobile.
Les autres industries auraient, quant à elles, réalisé de faibles performances.
C’est le cas des industries de «textile et cuir» qui aurait crû d’environ 0,7%, profitant d’un léger redressement des exportations, particulièrement des vêtements confectionnés et de la chaussure.
Les autres industries auraient quasiment stagné.
Elles ont subi, à en croire les analystes du HCP, les effets des industries liées au bâtiment.
Globalement, le secteur industriel aurait évolué en dessous de sa moyenne de long terme et ne semble pas encore retrouver le chemin d’une croissance robuste.
Quant au secteur énergétique, il aurait sensiblement ralenti au troisième trimestre 2014. Sa valeur ajoutée a augmenté de 2,8%, en variation annuelle, contre 5% un trimestre auparavant.
Cette décélération aurait, principalement, concerné la production de la branche électrique.
Et pour cause, la forte contraction des activités des centrales hydrauliques et thermiques à base de carburants.
À noter, à cet effet, que l’utilisation du fuel dans la production électrique aurait reculé de plus de la moitié et celle du gasoil de près de 30,5%, au troisième trimestre, en comparaison avec la même période une année plus tôt.
L’essentiel de la production électrique aurait été assuré par une hausse de la production des unités concessionnelles.
L’activité minière aurait, également, progressé modérément au troisième trimestre 2014, affichant une hausse de 3,8%, après avoir enregistré des hausses respectives de 6,4% et 6,8%, en variations annuelles, au cours des premier et deuxième trimestres de l’année en cours.
Cette modération aurait principalement marqué la production du phosphate brut, dont le rythme de progression serait passé à 3,4%, au troisième trimestre, contre 7% un trimestre auparavant.
Le rééquilibrage de la demande des fertilisants des pays de l’Amérique latine et des États-Unis, après la forte augmentation de leurs importations au cours de la première moitié de 2014 et la récente détente des prix des cultures, aurait pesé sur les volumes exportés, tant en engrais qu’en phosphate brut. Ce dernier aurait vu son rythme de croissance s’infléchir à 2,1%, à fin août, en variation annuelle, au lieu de 6% à fin juin 2014.
Le ralentissement de l’activité de la construction se serait poursuivi, au troisième trimestre 2014, et la valeur ajoutée du secteur aurait fléchi de 0,8%, en glissement annuel, après une légère progression de 0,2% seulement un trimestre auparavant.
Cette tendance à la baisse aurait été relevée au niveau de la demande adressée aux matériaux de construction, notamment le ciment dont les ventes se seraient infléchies de 8,7%, en glissement annuel.
La demande globale adressée au secteur aurait été, également, atone, puisque le flux des crédits aux promoteurs aurait baissé de 7,7%, à fin août, au lieu de -3,2% au premier semestre.
NADIA LMNAWAR