Les éleveurs marocains explorent des solutions durables pour combler le déficit
Le Maroc participe à la 34ᵉ édition du Sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand en tant que premier pays africain invité d’honneur.

Face à la sécheresse persistante et à ses effets sur la production nationale de viande et de lait, les éleveurs marocains multiplient les initiatives pour trouver des solutions durables. Leur participation à la 34ᵉ édition du Sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand, où le Maroc est le premier pays africain invité d’honneur, traduit cette volonté d’adaptation et de coopération.

« Notre présence ici s’inscrit dans la recherche de solutions techniques pérennes pour répondre à la baisse des effectifs de bovins », explique Rachid Benali, président de la Confédération marocaine de l’Agriculture et de développement rural (COMADER). Selon lui, les effets du stress hydrique ont lourdement pesé sur la filière, mais le Maroc dispose d’un savoir-faire reconnu en matière de gestion de l’eau et d’adaptation aux conditions climatiques difficiles.

Dans ce cadre, deux conventions de coopération maroco-françaises ont été signées mardi, axées sur la résilience de l’élevage et l’innovation agricole. Ces accords visent notamment à renforcer le recours à l’insémination artificielle et à d’autres techniques modernes de reproduction.

Pour Abderrahmane Mejdoubi, président de l’Association nationale des ovins et caprins (ANOC), cette démarche marque une étape clé : « Nous accélérons la reconstruction du cheptel, car elle est essentielle à notre souveraineté alimentaire ». L’ANOC, forte de 60 ans d’expérience et active sur 16 races locales, entretient depuis longtemps des partenariats avec des professionnels français, notamment en région Auvergne-Rhône-Alpes.

De son côté, Michel Joux, président de la Chambre régionale d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes, a souligné l’importance de ces échanges : « Le plus important aujourd’hui c’est de partager le savoir-faire des deux parties à un moment où le réchauffement climatique pèse sur le secteur, dans l’objectif absolu de consolider la souveraineté alimentaire ».

Avec MAP

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