Deux écosystèmes ont été lancés dans le secteur des industries chimiques concernent la filière de la chimie verte et celle de la chimie organique. Pour accompagner leur déploiement, deux contrats de performance spécifiques à chacune des deux filières, ainsi qu’un contrat de mesures transverses ont été conclus avec la Fédération de la chimie et de la parachimie.

Laccélération industrielle poursuit sa marche en avant. Deux contrats de performance ont été lancés, jeudi 17 décembre, à Rabat dans les industries chimiques et plus précisément dans la filière de la « chimie verte » et celle la « chimie organique » par le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, Moulay Hafid Elalamy. Ces deux premiers systèmes, qui n’englobent pas les activités de l’OCP, contribueront d’ici 2020, à créer 12.430 nouveaux emplois directs stables et 20.570 emplois indirects et à générer un chiffre d’affaires additionnel de 14,6 milliards de dirhams (MMDH), comme l’a d’ailleurs annoncé, Moulay Hafid Elalamy dans une présentation de ces écosystèmes. Ils permettront également de générer une valeur ajoutée additionnelle de 3,8 MMDH et un chiffre d’affaires à l’export additionnel de 9,8 MMDH, a fait savoir le ministre. Ces nouveaux écosystèmes devront en effet combler certaines carences du secteur de la chimie (hors phosphates), à savoir notamment, le déficit relevé au niveau des échanges commerciaux, estimé à 24,5 MMDH, l’atomisation de ses activités qui sont assurées majoritairement par des PME (90% des entreprises réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 200 millions de dirhams), ainsi que l’inégale participation de ses entreprises à la création de valeur ajoutée, a relevé M. Elalamy. La mise en place de ces écosystèmes, fruit d’un partenariat public-privé conduit de manière exemplaire, permettra l’émergence d’une industrie chimique performante qui s’articulera avec davantage d’efficience aux activités auxquelles elle est liée en amont ou en aval. L’écosystème «Chimie verte», qui se positionne en aval du Plan Maroc Vert et englobe 5 filières distinctes, à savoir Extraits de plantes aromatiques, Extraits de caroube, Colorants naturels, Arômes & fragrances, Cosmétique bio, permettra de répondre aux défis de compétitivité se posant encore à ses acteurs qui doivent faire face à la faible qualité et l’irrégularité d’approvisionnement en ressources végétales et à la dépendance vis-à-vis des importations. Ils doivent également faire face au faible niveau de structuration et une prépondérance de l’informel qui constitue un frein au développement de la filière et à un positionnement sur des activités d’extraction à faible valeur ajoutée, a indiqué le ministre, notant que c’est le cas des entreprises nationales principalement qui représentent 6% du CA du secteur contre 25% pour les activités de formulation (cosmétiques, arômes & fragrance). L’accompagnement, prévu pour les acteurs des écosystèmes, s’adaptera parfaitement aux besoins et attentes des opérateurs. Il y aura un appui à l’investissement, à travers le Fonds de Développement Industriel (FDI), à un taux variant entre 15 et 30% du montant global investi, un appui à la compétitivité des TPME et auto-entrepreneurs, un accompagnement des entreprises pour la conclusion de contrats de performance et un accès au foncier à prix attractifs (39,6 Ha et 60 Ha réservés respectivement aux écosystèmes «Chimie organique» et «Chimie verte»). L’enjeu étant de créer 12.430 futurs emplois directs générés par le secteur de la chimie à l’horizon 2020, de faciliter le financement bancaire, à travers le développement d’une offre intégrée dédiée aux financements d’investissement et d’exploitation et l’accompagnement des industriels à la conclusion de conventions avec la Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation and Research (MAScIR) en vue de leur faciliter l’accès à la R&D. La structuration de la filière «Chimie verte» en écosystème performant constituera une véritable opportunité pour ces entreprises, dans un contexte où des réglementations de plus en plus restrictives sont fixées en matière d’usage d’additifs de synthèse et où le marché mondial de produits naturels est en pleine expansion (+10% depuis 2010). L’écosystème de la filière «Chimie organique», lui, devra largement contribuer à l’éradication des carences pesant encore sur ses activités, dont le coût des matières premières et les pratiques de dumping.

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