Malgré les efforts consentis, le Maroc a encore du chemin à parcourir en matière de R&D et ce en  investissant davantage dans le capital intellectuel pour mieux accompagner sa stratégie de montée en gamme notamment dans les métiers mondiaux comme l’automobile et l’aéronautique. Mais le royaume n’a pas toujours été bon élève en la matière. En effet, le Maroc est passé de la 3ème position des pays africains les plus innovants à…la 6ème place et la R&D n’y représente encore que 0,8% du PIB national.

C’est pour cela, que la 3ème édition des matinées de l’industrie a choisi de s’attaquer à cette problématique en rassemblant les points de vue d’invités de marque, spécialistes en matière de R&D et d’innovation, venus partager leur expérience et donner des recommandations à ce sujet.

Ainsi parmi les principales recommandations émanant des panélistes présents lors de cet événement, il était question d’une nécessité de changement de mentalité sur toute la chaine de valeur pour faire prospérer l’innovation en acceptant la culture de l’échec, ou encore de nous inspirer des exemples qui ont marchés ailleurs, par exemple l’idée du crédit impôt qui est une réalité qui a marché partout et qu’il faudrait introduire au Maroc. Ensuite, il faudrait sensibiliser les entreprises sur l’importance de la R&D dans l’amélioration de leur compétitivité et amener à plus de synergies entre le privé et le public dans ce sens afin de mutualiser les efforts consentis.

Pour sa part, le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie Numérique, Moulay Hafid Elalamy a insufflé une note de positivisme en déclarant lors de la 3ème édition des matinées de l’industrie : « Le royaume regorge de la compétence humaine hautement qualifiée dans des différents domaines technologiques et scientifiques et dispose de tous les ingrédients nécessaires pour prendre le lead au niveau africain ».

En effet, tout n’est pas si sombre, puisque selon une récente étude du cabinet Atradius, le Maroc figure parmi les 5 pays émergents les plus prometteurs de l’année 2019 pour peu que le royaume favorise la mise en place d’un écosystème propice au développement de l’innovation avec un cadre fiscal plus attractif et favorable à la recherche et au développement (R&D).

Et bien que les budgets alloués à la recherche demeurent très faibles au Maroc avec une appétence à l’innovation quasi absente, un écosystème dédié à la R&D et l’innovation est bel et bien en train d’émerger. Si ce dernier n’est toujours pas mature, il n’en demeure pas moins qu’une vision novatrice commence à se dessiner doucement et on l’espère…sûrement !

1 COMMENTAIRE

  1. Les entreprises nationales (petites et moyennes entreprises) qui composent 90% du tissu économique ne sont pas concernées par les questions de R&D pour l’essentiel elles opèrent dans des domaines à faible valeur ajoutée en produisant des produits de faible qualité à des coûts relativement élèves. La R&D c’est souvent un aboutissement de l’excellence, une volonté de faire mieux ! Connaissons-nous hormis dans le domaine du phosphate et de l’agriculture des produits marocains de notoriété ? Non ! La R&D n’est pas une activité automatique est indispensable c’est une culture un objectif qui se construit sur le temps lorsqu’un domaine atteint une certaine maturité technologique et technique et de savoir-faire qui font que nous trouvons confronté devant des problèmes que nous n’avons jamais rencontré ! La R&D répond à un besoin ce n’est pas une activité connexe et amovible.

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