Les partenariats publics-privés (PPP), consistant en la mobilisation de l’expertise du secteur privé, constitue entre autres un facteur clé des initiatives réussies de création d’emploi en Afrique, selon un rapport, présenté, mercredi lors d’un webinaire, par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et NKC African Economics.
« Le savoir-faire du secteur privé et la compréhension des compétences requises favorisent les chances de succès d’une initiative de création d’emploi », souligne-t-on dans ce rapport intitulé « les meilleures pratiques en matière de création d’emplois: enseignements de l’Afrique ».
« Compte tenu des contraintes budgétaires et des inefficacités organisationnelles, les initiatives gouvernementales en matière d’emploi n’atteignent pas leurs objectifs si les ressources du secteur privé ne sont pas mobilisées », ajoute ledit rapport qui a passé en revue 34 initiatives en matière d’emploi dans 15 pays différents de l’Afrique, en mettant en évidence les caractéristiques communes des plus réussies.
A cet égard, il a cité l’exemple du programme numérique « Ajira », une initiative gouvernementale kenyane qui facilite le développement des compétences dans le secteur privé qui a formé et offert plus de 50.000 opportunités d’emploi dans le secteur des TIC (Ajira, 2020a).
Outre les PPP, la promotion des investissements représente également un canal important, reflétant également les avantages associés à la mobilisation et à l’incitation des investissements privés pour stimuler la création d’emplois.
Par domaine d’intervention, le rapport a révélé que l’emploi des jeunes était au cœur de la plupart des initiatives, compte tenu du problème que pose le chômage des jeunes sur le continent, où les tendances démographiques suggèrent que le chômage des jeunes deviendra de plus en plus préoccupant si aucune mesure directe n’est prise.
Les initiatives qui améliorent l’employabilité des jeunes en leur offrant la possibilité d’acquérir une expérience professionnelle ou en soutenant les initiatives entrepreneuriales recèlent un grand potentiel pour combler le fossé entre la demande et l’offre de main-d’œuvre, fait observer le document.
Par secteur d’intervention, le rapport relève que la grande majorité des initiatives de création d’emplois examinées dans ce rapport sont de portée générale et ne ciblent pas un secteur en particulier, notant que la plupart des initiatives couronnées de succès semblent se concentrer clairement sur un canal précis par lequel elles stimulent l’emploi.
Les initiatives de création d’emplois qui ciblent des secteurs spécifiques portent souvent sur l’agriculture et l’éducation. Le secteur agricole recèle encore un immense potentiel si les activités informelles et artisanales peuvent être améliorées et commercialisées.
Alors que l’Afrique entame sa reprise économique, ce rapport vise à soutenir les efforts d’accélération de la création d’emplois des décideurs africains en les informant des domaines d’intervention clés et leçons apprises de 34 initiatives menées dans 15 pays africains (Afrique du Sud, Algérie, Angola, Cameroun, Côte d’Ivoire, Egypte, Ethiopie, Ghana, Ile Maurice, Kenya, Maroc, Nigeria, Rwanda, Tanzanie, Tunisie).