L’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) a organisé un webinaire sous le thème «Comment le Maroc peut-il se positionner pour conquérir de nouveaux marchés grâce à l’intelligence économique ?”, en partenariat avec Bank of Africa – BMCE Group.  La rencontre s’est tenue le 03 mai 2021 et a été animée par M. Mamoun Tahri Joutei, Directeur Central du Centre d’Intelligence Economique, en présence de M. Ahmed Kathir, Président de la Commission Financement de l’ASMEX; M. Ali Moutaib, Directeur de l’Ecole de Guerre Economique au Maroc; M. Omar Ezziyati, Directeur de la veille stratégique, de l’innovation et de l’influence à Bank of Africa et M. Zakaria Aboudahab, Professeur à l’université Mohammed V et chercheur associé à l’Institut Royal des études stratégiques. Elle avait pour objectif de présenter aux exportateurs le rôle de l’intelligence économique dans les stratégies d’exportation et la manière dont elle peut être utile aux PME marocaines.

Aujourd’hui, beaucoup de PME marocaines considèrent que l’intelligence économique est un domaine réservé aux grandes entreprises. Nous souhaitons créer un déclic et pousser les PME et les exportateurs à s’engager dans ce qui n’est plus une option, mais une nécessité”, a déclaré M. Kathir en ouverture de ce webinaire. En effet, malgré l’engagement du Royaume à développer ce domaine et l’existence d’expériences réussies au sein des grandes entreprises et administrations, les entreprises marocaines ont encore beaucoup de retard sur leurs homologues européens.

Ezziyati a expliqué ce retard par deux raisons principales : une sémantique peu adaptée et des limitations organisationnelles. ‘La plupart des PME ont adopté un style de management rigide, ou autoritaire, défini par deux choses: le respect de la hiérarchie et la centralisation de l’information’, a-t-il insisté. En effet, la mise en place de processus d’intelligence économique est plus efficace lorsque la culture organisationnelle est propice au partage d’information. Il est donc important d’adopter une approche progressive en commençant par la sensibilisation, et de fournir aux PME marocaines des outils pratiques, concrets et mesurables.

Kathir a également précisé que le projet de Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) amplifie d’autant plus l’importance de développer l’intelligence économique des entreprises marocaines. En effet, les processus de veille stratégique, de sécurité et d’influence, seront essentiels pour que les opérateurs marocains puissent asseoir leur avantage compétitif et se placer comme une puissance régionale au sein de l’échiquier africain.

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