21 millions. C’est le nombre approximatif de menaces que les solutions de Kaspersky ont neutralisées au Maroc au premier semestre 2025, a révélé Pascal Naudin, responsable des solutions d’entreprise pour l’Afrique du Nord, de l’Ouest et Centrale, lors de KNext Rabat 2025, organisé sous l’égide du Ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration.
Ce chiffre saisissant illustre une réalité claire : si la quantité globale d’attaques n’affiche pas nécessairement une hausse exponentielle par rapport à l’an dernier, leur complexité et leur caractère ciblé augmentent nettement. « Les menaces sont de plus en plus réelles, plus difficiles à analyser et à bloquer », a expliqué M. Naudin, évoquant des méthodes d’attaque qui multiplient les flux vers différentes cibles avant de concentrer leurs efforts sur les organisations les plus « rentables » aux yeux des cybercriminels.
Selon lui, tous les clients sont aujourd’hui exposés — administrations publiques comme entreprises privées, grandes structures comme PME. Les attaquants priorisent souvent les cibles susceptibles de payer une rançon, transformant la cybercriminalité en modèle économique opportuniste.
M. Naudin a par ailleurs salué les progrès réalisés au Maroc, qu’il juge désormais au niveau de la sécurité technologique observée en Europe ou aux États-Unis, rappelant qu’il suit le pays depuis de longues années. En revanche, il attire l’attention sur le retard encore constaté dans certains pays africains où le déploiement des outils de protection reste insuffisant, facilitant le succès des cyberattaques.
Face à cette donne, Kaspersky multiplie ses interventions sur le continent — en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au-delà — et constate un mouvement de migration vers des solutions plus modernes de la part d’un nombre croissant de clients. Ce renouvellement renforce la résilience des systèmes et complexifie la tâche des attaquants, conclut-il.
Rachid Mahmoudi































