Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a publié sa note d’information sur les résultats de l’enquête de conjoncture auprès des ménages pour le troisième trimestre de 2025, révélant une baisse notable de la confiance des ménages et une perception globalement pessimiste de la conjoncture économique.
Selon le HCP, l’indice de confiance des ménages (ICM) s’est établi à 53,6 points, traduisant une détérioration du moral des foyers marocains. Près de 78 % des ménages estiment que le niveau de vie s’est dégradé au cours des douze derniers mois, contre seulement 5 % qui perçoivent une amélioration.
Les perspectives pour l’année à venir demeurent sombres : 51,4 % des ménages anticipent une nouvelle dégradation du niveau de vie, alors que 70,5 % s’attendent à une hausse du chômage au cours des douze prochains mois.
La consommation reste également affectée par cette morosité. En effet, 69,4 % des ménages jugent que le moment n’est pas favorable pour l’achat de biens durables, signe d’une prudence persistante face à l’incertitude économique.
Sur le plan financier, 59 % des ménages déclarent que leurs revenus suffisent à couvrir leurs dépenses, tandis que 38,7 % reconnaissent devoir s’endetter ou puiser dans leur épargne. Seuls 2,3 % affirment parvenir à épargner une partie de leur revenu. Par ailleurs, la moitié des foyers (50,6 %) signalent une dégradation de leur situation financière au cours des douze derniers mois.
Concernant les perspectives, 14,3 % des ménages espèrent une amélioration de leur situation financière dans l’année à venir, contre 24,3 % qui redoutent une aggravation. Seuls 9,6 % des ménages pensent pouvoir épargner au cours des douze prochains mois, confirmant une confiance limitée dans la reprise.
L’inflation reste un sujet majeur de préoccupation. Pas moins de 95,7 % des ménages affirment avoir constaté une hausse des prix des produits alimentaires au cours de la dernière année, et 81,8 % anticipent de nouvelles augmentations dans les mois à venir.
Ces résultats traduisent un climat social et économique tendu, marqué par la prudence des ménages face à l’évolution du pouvoir d’achat, de l’emploi et du coût de la vie.
