Lundi 16 mai, Nassim Belkhayat et Faouzi Annajah ont présenté leur marque de voiture respective, Neo Motors et NamX, à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, qui les a, par la suite, décoré. La cérémonie qui s’est déroulée au Palais royal de Rabat, et qui est pleine de sens, s’est déroulée sans tambour, ni trompette.
C’est une cérémonie sobre que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a officié l’après-midi du lundi 15 mai dans l’enceinte du palais royal de Rabat. Loin de toute déferlante médiatique, le Souverain a reçu Nassim Belkhayat et Faouzi Annajah, fondateurs respectifs des marques automobiles Neo Motors et NamX, venus lui présenter leur véhicule. Une sobriété qui contraste fort bien avec la double portée historique et symbolique du moment.
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En effet, Neo Motors a le mérite de faire basculer le Maroc du rang de fabricant de pièces automobiles, à celui de constructeur de marques automobiles. Une marque automobile marocaine à part entière. Un vœu cher au Roi Mohammed VI, traduit par la notion de souveraineté et explicitement exprimé aux industriels qu’il a encore appelé récemment à « orienter [leurs] efforts (…) dans les filières de pointe et d’avenir, portées par des marques marocaines ». En ce qui concerne le véhicule à hydrogène NamX, bien qu’étant une marque française, son fondateur n’en demeure pas moins un Marocain de souche.
Neo Motor & NamX , fruits d’une vision
Ce vœu royal, Nassim Belkhayat et Faouzi Annajah l’ont très tôt perçu, au regard des diverses réformes entreprises dans le secteur industriel. « Aujourd’hui, on est heureux de vous présenter ce qui existe au Maroc grâce à la vision royale de sa Majesté et grâce à l’écosystème existant de plus de 250 entreprises, d’institut de formation, de recherche, de la passion de l’automobile qui existe aujourd’hui sur notre royaume », dira Nassim au micro des seuls médias publics admis dans l’antre de l’événement. Même son de cloche du côté de Faouzi Annajah qui n’a pas caché sa fierté à l’égard des talents marocains qui ont fait le design intérieur de son prototype. « C’est la première fois dans l’histoire automobile » s’est-il empressé de dire, avant de promettre : « bientôt on va vous présenter (le design d’intérieur, Ndlr) et vous serez tous étonnés du résultat ».
Neo Motors, entre utilitaire et tout-terrain
« C’est une voiture 3 portes, jeune » Nassim Belkhayat
Pour Néo Motors, il faut dire que le premier modèle de la première marque automobile marocaine grand public est fin prêt. L’homologation de l’Agence nationale de la Sécurité Routière acquise depuis février 2023. A Ain Aouda, dans la région Rabat-Salé-Kénitra choisi par le constructeur pour s’implanter, les lignes de productions seront opérationnelles dès cet été. « L’entreprise a procédé au lancement de la présérie et envisage l’inauguration de l’unité industrielle au cours du mois de juin 2023 », fait savoir la MAP. Son gérant de préciser : « C’est une voiture 3 portes, jeune ». À l’en croire, ce véhicule, à cheval entre l’utilitaire et le tout-terrain, peut servir la famille autant la semaine que le week-end. Côté chiffre, il est annoncé un investissement prévisionnel de 156 MDH, avec à la clé 580 emplois.
NamX: Du luxe Made in Morocco
Quant à NamX, portée par une entreprise de droit français, quoique le fondateurc’est un modèle SUV premium faisant 5 m de long et 2 m de large. Mais ce que ce véhicule de luxe met le plus en avant, ce sont ses atouts écologiques. En effet NamX est non pollueur, fonctionnant à l’hydrogène avec une autonomie de 800 Km, et « un temps de recharge de seulement 4 mn », affirme son fondateur. S’il faudra attendre 2026 pour voir son premier modèle commercialisé, plus aucun doute cependant sur le site de production. Ce sera le Maroc, a assuré Faouzi à l’occasion de la cérémonie.
Voir la vidéo : Faouzi Annajah: NamX sera le 1er véhicule premium produit au Maroc
Sans tambour ni trompette…
Par ailleurs, l’événement a démontré à bien d’égards que la notion de souveraineté industrielle est loin d’être un vœu pieu ou un rêve démesuré. C’est donc à juste titre que les deux héros du jour, ont été décorés par le Roi-visionnaire.En clair, pour ce qu’elle consacre la matérialisation concrètes d’un pan de la vision royale, cette cérémonie a donc choqué par sa simplicité. Aucune communication pompeuse. Si bien que la presse, prise de court, n’a pas eu le temps de ruer vers la capitale politique. Seulement les médias d’État ont été dans le secret des dieux.
Comme quoi, sans tambour ni trompette, le Maroc poursuit sa révolution industrielle… silencieuse.
Gethème Yao
