Hicham RAHIOUI est le fondateur du Premier magazine de l'industrie, de la R&D et des technologies au Maroc

hichamRhioui-UneIl y a trois ans de cela à Tanger se tenait la troisième édition des Assises de l’Industrie sous la présidence de SM le Roi Mohammed VI. Il y a eu à cette époque la signature de plusieurs conventions, dont une relative au plan de développement des Centres Techniques Industriels (CTI). Ces CTI ont été, rappelons-le, mis en place progressivement depuis 1996 par le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies en partenariat avec les Associations et Fédérations professionnelles marocaines dans le but d’améliorer la compétitivité des entreprises industrielles et de renforcer leur développement technologique. Depuis, on attend la mise en oeuvre effective dudit plan de développement. Aujourd’hui, on y est. À travers le Fonds d’Appui aux Centres Techniques Industriels (FACET), l’État a apporté à ces centres – dont la mission est d’accompagner l’innovation dans les secteurs industriels – près de 14,5 millions de dirhams. À première vue, on serait tenté de dire qu’il s’agit là d’un montant consistant. Sauf que ce n’est guère le cas. Procédons à un calcule simple. Cette aide financière bénéficiera à six centres. Supposons maintenant que chaque centre se verra offrir le même montant. On aura ainsi l’équivalant de 2,3 millions de dirhams. Ceci reste dérisoire pour un centre technique censé booster l’innovation dans un pays où la R&D était depuis toujours le parent pauvre dans le budget gouvernemental. Pire encore, car n’oublions surtout pas que ces Centres Techniques Industriels se sont donnés aussi pour mission de contrôler tout matériel nouveau venu d’autres pays et devant servir à la fabrication de tel ou tel produit industriel. Avec ces sommes, il parait difficile, voire impossible à ces CTI de remplir pleinement leurs missions. Aujourd’hui, au moment où le Maroc s’est doté d’un plan d’accélération industrielle on se doit de poser cette question cruciale : Quelle innovation voulons-nous pour notre chère industrie ? Et donc, quels moyens allons-nous mettre à la disposition des gens en charge de la R&D afin d’y parvenir ? Si on arrive à répondre de manière objective sans langue de bois, ni encore moins de démagogie, on aura avancé considérablement…

Hicham RAHIOUI
Directeur de publication
h.rahioui@industries.ma

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