La ministre déléguée auprès du Chef du gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour, a plaidé, lundi à Rabat, pour la promotion d’une véritable culture numérique au sein des administrations publiques.
Dans une allocution à l’ouverture d’un Forum sous le thème « Maroc Estonie e-Connect: Nexus culture digitale et pratiques administratives », Mme Mezzour a indiqué que le Maroc a réalisé des avancées significatives avec plus de 600 portails et services publics en ligne, soulignant la nécessité d’une meilleure homogénéité de ces services.
Elle a, à ce titre, réitéré l’engagement de son département à accélérer cette digitalisation et à faire en sorte que chaque citoyen, dans chaque région du Royaume, puisse accéder aux services publics en ligne de manière efficace et sécurisée.
L’administration digitale répond à des besoins spécifiques dans des domaines aussi variés et importants que l’éducation, la santé, la justice, l’investissement, l’entrepreneuriat et bien d’autres, a-t-elle ajouté, rappelant que la stratégie nationale « Digital Morocco 2030 », récemment lancée, s’ouvre à la coopération internationale pour faire du Maroc un leader régional de la digitalisation, l’objectif étant de focaliser l’effort sur la satisfaction des usagers des services publics, de réduire les délais de service, de simplifier les parcours des usagers en termes d’étapes, de documents et de déplacements et d’augmenter l’usage des services digitaux fournis à la population.
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Pour sa part, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, a appelé à l’accélération de la dématérialisation totale des services publics et au renforcement des infrastructures des régions les moins développées.
Il a également mis l’accent sur la nécessité de renforcer la cybersécurité, à travers la mise en place de mesures robustes pour protéger les données sensibles des citoyens et des entreprises.
M. Chami a, par ailleurs, fait observer que la transition digitale exige des compétences pointues en développement logiciel, cybersécurité, intelligence artificielle et data science, d’où l’intérêt de développer des talents pour accompagner cette transition.
Dans la même veine, il a mis en avant l’impératif de saisir les opportunités offertes par les nouvelles technologies afin de rattraper le retard en matière de digitalisation, mais aussi pour anticiper et intégrer les technologies émergentes.
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De son côté, Rabha Zeidguy, représentante du Président de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), a indiqué que la culture digitale repose sur six points essentiels, à savoir un état d’esprit impliquant une culture d’ouverture, un fonctionnement collaboratif, la centralité de l’usager, une prise de décision étayée par des données, l’agilité et la flexibilité.
Elle a, en outre, relevé que la transformation digitale nécessite un nouveau paradigme « disruptif » à même de permettre le passage à une approche intégrée basée sur la dématérialisation, la cohérence, la transparence et la volonté politique.
Organisé par le cabinet marocain d’affaires publiques Consensus Public Relations (CPR) et l’Estonian ICT Cluster, en partenariat avec le ministère délégué chargé de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, le Groupe Crédit Agricole du Maroc et l’UM6P, ce Forum vise à mettre en avant les synergies possibles entre le Royaume du Maroc et la République d’Estonie en matière de gouvernance numérique, à travers une série d’interventions de haut niveau et de réflexions stratégiques.