Le réseau marocain de Big Data et d’intelligence artificielle (IA) en oncologie a été créé, samedi à Rabat, lors d’une rencontre organisée par l’École nationale supérieure d’arts et métiers (ENSAM) de Rabat.

Ce noyau de chercheurs multidisciplinaires a été créé lors de la «Première journée nationale sur l’intelligence artificielle en Oncologie», organisée sous format hybride par l’ENSAM de Rabat, en collaboration avec l’Institut de recherche sur le cancer (IRC), l’Université Euro- Méditerranéenne de Fès (UEMF), l’Equipe de recherche en oncologie translationnelle (EROT) et l’association marocaine de Formation et de Recherche en Oncologie médicale organisent (AMFROM).

Ce réseau va à l’adresse du patient marocain et du système de la santé pour une meilleure prise en charge des patients cancéreux, a expliqué le directeur de l’Institut de recherche sur le cancer, Karim Ouldim, dans une déclaration à la MAP.

Selon M. Ouldim, l’objectif est de fédérer les efforts de tous les intervenants dans le domaine de la recherche et de l’innovation afin de mettre en place une stratégie et un plan d’action à travers une approche fédératrice de développement et de partenariat public privé.

L’IA intervient dans tous les aspects de la prise en charge de la cancérologie, a-t-il fait observer, notant qu’il s’agit aussi d’un outil «d’aujourd’hui et d’avenir» permettant une meilleure prise en charge des patients.

S’exprimant à cette occasion, le directeur de l’ENSAM-Rabat, Khalid El Bikri, a souligné que la thématique portant sur l’intelligence artificielle en oncologie revêt un intérêt majeur pour la recherche scientifique et tire son importance des enjeux stratégiques du système de la santé au Maroc qui sont à la fois économiques et sociaux.

«L’influence considérable de l’IA sur les différents sujets de lutte contre les cancers pousse la communauté scientifique à travailler la main dans la main», a relevé M. El Bikri.

En effet, l’IA est particulièrement attendue dans le domaine de l’oncologie et occupe une place très importante dans les stratégies de développement de plusieurs nations, y compris le Maroc, a-t-il poursuivi, ajoutant que l’implication de l’IA dans les différents secteurs, en particulier celui de la santé digitale, permet d’instaurer une politique publique moderne et efficiente pour le développement du secteur médical et aussi d’améliorer les soins et l’efficacité des traitements et des diagnostics des maladies.

De son côté, le vice-président de l’Université Euromed de Fès en charge de la coopération internationale et du partenariat, Salim Bounou, a noté, dans une déclaration similaire, que cette journée met l’accent sur l’utilisation de l’IA dans les activités de recherche et de développement relevant du domaine de la cancérologie.

«Il faut faire parler l’industrie pharmaceutique et lui donner la chance de s’exprimer dans ce secteur plus particulièrement», a-t-il souligné, mettant l’accent sur l’importance de promouvoir l’IA dans le domaine de la santé.

Le président de l’Association marocaine de recherche et de formation en oncologie médicale, Hassan Errihani, a relevé, de son côté, que la recherche est l’un des piliers majeurs de la cancérologie et aussi l’un des leviers principaux de l’attractivité du Maroc.

Pour le vice-président de l’Université Mohammed V de Rabat, Ismail Kassou, l’IA s’intègre de plus en plus dans le domaine de la santé, et plus particulièrement en oncologie pour le traitement, le diagnostic et la prévention des différentes pathologies.

«Actuellement, l’université Mohammed V de Rabat dispose d’une soixantaine de thèses de doctorat ayant traité des problématiques liées au cancer», a-t-il ajouté.

Au cours de cette rencontre, une convention de partenariat a été signée entre l’ENSAM-Rabat et l’Université Mohammed VI des sciences de la santé, pour coordonner et collaborer en matière de la réalisation de leurs travaux de recherche.

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here