L’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) a alerté ce mardi, l’opinion nationale et internationale sur les conséquences du durcissement des procédures d’obtention de visas, adopté par la France.

L’ASMEX a réagi ce 6 octobre, suite à la décision de la France de réduire de 50 % le nombre de visas délivrés aux Marocains, dans note rendue publique. Selon l’association, cette décision pourrait affecter de manière significative les exportations marocaines à l’étranger.

Préoccupée par cette situation l’ASMEX a appelé à une intervention urgente des autorités et de toutes les parties prenantes, afin de trouver une issue aux conséquences imparables de cette décision sur les chauffeurs de camions TIR handicapant les exportations des denrées périssables.

Les choses pourraient davantage se compliquer étant donné le début imminent de la campagne d’exportation des agrumes et primeurs et au vu de la conjoncture mondiale actuelle de surchauffe du fret maritime, qui s’est traduite cette année par la rareté des navires, des espaces et des conteneurs réfrigérés utilisés pour l’exportation de ce type de produits, a indiqué l’ASMEX dans son communiqué.

L’association dit avoir déjà interpelé plusieurs parties prenantes par, à savoir les ministères des Affaires Etrangères de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger, de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, et  de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie Verte et Numérique, en plus de l’Ambassade de France au Maroc à un déblocage urgent de la situation, tout en proposant de prévoir un Fast-Track dédié aux chauffeurs de camions TIR afin d’obtenir ou renouveler leurs visas dans les plus brefs délais, ajoute la même source.

Pour Abdelaziz Mantrach, vice-président de l’ASMEX et président de la Commission Logistique « Le Maroc doit agir vite et de manière efficace. Toutes les instances concernées doivent intervenir en urgence pour débloquer la situation. Nous souffrons déjà du problème de rareté des bateaux et de disponibilité des containers, si en plus on prive les chauffeurs de TIR des visas nécessaires pour l’acheminement des produits vers l’Europe, cela va handicaper nos exportations. C’est tout le commerce extérieur marocain qui est aujourd’hui menacé ».

Selon l’ASMEX, les camions européens bénéficient d’une grande fluidité aux frontières marocaines sans obligation de visa, pendant que les chauffeurs marocains sont bloqués, traduisant ainsi de lourdes pertes d’immobilisations de leurs camions.

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