Les travaux du 8e Congrès général de l’Union arabe de l’électricité (UAE) ont débuté mardi à Riyad, réunissant experts et responsables du secteur autour du thème « Vers une énergie électrique durable dans le monde arabe ». Cet événement, qui se tient jusqu’au 13 février, vise à explorer les enjeux liés à la production et à la distribution de l’électricité dans la région, ainsi qu’aux défis de l’interconnexion des réseaux.
Les travaux du 8e Congrès général de l’Union arabe de l’électricité (UAE) ont débuté mardi à Riyad, réunissant experts et responsables du secteur autour du thème « Vers une énergie électrique durable dans le monde arabe ». Cet événement, qui se tient jusqu’au 13 février, vise à explorer les enjeux liés à la production et à la distribution de l’électricité dans la région, ainsi qu’aux défis de l’interconnexion des réseaux.
Lors de l’ouverture, Tarik Hammane, directeur général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) et président de l’UAE, a souligné que cette rencontre est une occasion pour échanger sur les bonnes pratiques et réfléchir aux solutions permettant de renforcer la capacité des pays arabes à s’adapter aux évolutions du secteur énergétique mondial. Il a insisté sur la nécessité de mettre en place des stratégies novatrices pour faire face aux défis environnementaux et garantir un accès plus sûr et efficace à l’électricité.
Les énergies renouvelables au cœur des débats
L’un des principaux axes abordés au cours du congrès concerne l’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique des pays arabes. Selon les organisateurs, l’adoption de sources d’énergie propre est indispensable pour réduire la dépendance aux énergies fossiles et limiter les effets du changement climatique. Le recours accru aux infrastructures hydrauliques, éoliennes et solaires est perçu comme un levier stratégique pour garantir la sécurité énergétique et favoriser un développement durable.
Dans cette optique, plusieurs interventions ont mis en avant la nécessité de développer des cadres réglementaires adaptés, capables de stimuler les investissements dans les énergies renouvelables et d’assurer une meilleure gestion des ressources naturelles. La modernisation des infrastructures existantes et la mise en place de projets pilotes innovants figurent également parmi les priorités définies par les participants.
L’intelligence artificielle et les réseaux électriques intelligents
L’innovation technologique occupe une place centrale dans les discussions du congrès. L’intelligence artificielle et les systèmes de gestion automatisée sont désormais considérés comme des outils essentiels pour améliorer la performance et l’efficacité des réseaux électriques. Selon Tarik Hammane, ces avancées permettent non seulement de faciliter l’administration des infrastructures, mais aussi d’optimiser la consommation d’énergie en fonction des besoins réels des populations.
Les participants ont également mis l’accent sur le rôle des réseaux intelligents (smart grids) dans la transition énergétique. Ces systèmes, qui reposent sur l’analyse en temps réel des flux d’électricité, permettent une meilleure anticipation des pannes et une réduction significative des pertes énergétiques. L’objectif est de rendre les infrastructures plus flexibles et mieux adaptées aux variations de la demande, tout en renforçant la stabilité des approvisionnements électriques.
L’interconnexion électrique entre les pays arabes
Le renforcement des connexions entre les réseaux électriques des pays arabes représente un autre enjeu clé abordé lors de cette rencontre. L’interconnexion régionale est perçue comme une solution efficace pour optimiser la production et la distribution de l’électricité à l’échelle du monde arabe. En mutualisant les ressources et en facilitant l’échange d’énergie entre les pays, il devient possible de garantir un approvisionnement plus stable et de réduire les coûts de production.
Les discussions ont porté sur les cadres réglementaires nécessaires pour harmoniser les politiques énergétiques et encourager les investissements dans les infrastructures d’interconnexion. Les bénéfices économiques et environnementaux d’un tel projet ont également été mis en avant, notamment en ce qui concerne la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’amélioration de la résilience des systèmes énergétiques face aux crises.
Un programme riche et des perspectives de coopération
Au cours du congrès, plus de 90 documents scientifiques seront examinés, couvrant divers aspects de la production et de la gestion de l’électricité. Plusieurs sessions de discussion réunissent des experts du secteur, des responsables d’organes de régulation et des représentants des grandes entreprises de l’énergie. Les thématiques abordées incluent l’adaptation aux changements climatiques, la gestion des mégadonnées, ainsi que l’impact des nouvelles technologies sur les infrastructures énergétiques.
Organisé en collaboration avec la Compagnie saoudienne d’électricité, sous l’égide du ministère saoudien de l’Énergie, ce congrès accueille environ 1.000 experts, ainsi que 150 chefs d’entreprises et représentants d’organismes spécialisés.