Sans innovation et sans industrialisation, il ne peut y avoir d’emplois de qualité

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a affirmé que l’Afrique dispose aujourd’hui d’une « opportunité unique pour bâtir des écosystèmes industriels intelligents, résilients et inclusifs », soulignant que « sans innovation et sans industrialisation, il ne peut y avoir d’emplois de qualité ». Le discours du ministre a été lu par Imane Benrabiaa, directrice de communication du ministère, lors de la cérémonie d’ouverture du NextGen Manufacturing Summit Africa, tenu à l’Université Mohammed VI Polytechnique de Benguerir.

Dans son allocution, Ryad Mezzour a rappelé que la transformation industrielle du continent ne pouvait être « une aventure solitaire », mais qu’elle devait s’inscrire dans un projet continental partagé, fondé sur la coopération, l’égalité et la solidarité.
« La vocation africaine du Maroc est une conviction et une destinée », a-t-il affirmé, insistant sur le rôle central que joue l’intégration régionale dans la stratégie industrielle du Royaume.

Le ministre a souligné que l’approche marocaine consiste à promouvoir des chaînes de valeur régionales permettant de produire ensemble, transformer localement et créer une prospérité partagée. Cette vision, a-t-il précisé, se traduit par des projets structurants tels que le gazoduc Maroc–Nigeria, les investissements du groupe OCP dans les engrais à travers l’Afrique ou encore la présence des banques marocaines dans plus de 30 pays du continent.

Technologie et capital humain au cœur de la transformation

Pour Ryad Mezzour, la renaissance industrielle de l’Afrique doit également être technologique. Les outils de l’industrie 4.0 – intelligence artificielle, robotique, matériaux avancés, automatisation – sont, selon lui, des « leviers de souveraineté, de création de valeur et d’emplois » et non des menaces.

Il a également insisté sur le rôle déterminant du capital humain :

« La souveraineté commence par la maîtrise des compétences. Nous devons former techniciens, ingénieurs et opérateurs aux technologies numériques », a-t-il martelé.

Trois piliers sont ainsi au cœur de cette transformation : le développement des compétences, l’innovation et l’accès au financement, ainsi que la coopération régionale.

Le Maroc déjà engagé dans l’industrie du futur

Le ministre a mis en avant les avancées réalisées par le Royaume à travers le Programme de Partenariat Pays (PCP) avec l’ONUDI, qui a permis de renforcer les chaînes de valeur, d’améliorer la compétitivité et de favoriser l’industrialisation durable.

Il a annoncé que la prochaine phase de ce programme placera l’industrie 4.0 et l’innovation au cœur de la stratégie nationale, avec notamment la création d’une usine intelligente, le déploiement de programmes d’accélération pour les PME et la promotion d’un écosystème d’innovation ouverte.

Un appel à l’action collective

En conclusion, Ryad Mezzour a appelé gouvernements, investisseurs et innovateurs à « co-créer la révolution manufacturière africaine », fondée sur des partenariats solides et une vision commune. « L’Afrique doit écrire sa propre feuille de route industrielle et technologique », a-t-il insisté, invitant les acteurs présents au sommet à sortir de leur zone de confort pour bâtir ensemble une industrie inclusive, durable et compétitive.

Rachid Mahmoudi

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