Dans un contexte marqué par une pression croissante sur les ressources hydriques, le chantier du barrage Tamri progresse à un rythme soutenu dans la préfecture d’Agadir Ida-Outanane. Prévu initialement pour 2029, ce projet verra finalement le jour début 2026, selon les autorités en charge du suivi.
Porté par le ministère de l’Équipement et de l’Eau, le barrage s’inscrit dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) 2020–2027. Sa capacité de stockage atteindra 204 millions de mètres cubes, pour un investissement total de 2,7 milliards de dirhams. À ce jour, 69 % des travaux ont été réalisés.
Une réponse aux défis de l’eau
L’ouvrage vise à renforcer l’approvisionnement du Grand Agadir en eau potable, tout en assurant l’irrigation de terres agricoles voisines, la recharge de la nappe phréatique et la prévention des inondations. Selon Hassan Faouzi, chef de chantier, « cette infrastructure de 75 mètres de haut et 460 mètres de long est primordiale au vu de la pénurie croissante des ressources dans la région ».
Avec les épisodes successifs de sécheresse et la baisse des débits des oueds, le barrage Tamri s’inscrit comme un projet structurant et anticipatif, pensé pour accompagner la croissance démographique et économique de la région Souss-Massa.
Une stratégie globale pour le Grand Sud
Le barrage Tamri ne constitue qu’un maillon d’une stratégie hydraulique plus vaste. Depuis 2022, la station de dessalement d’eau de mer de Chtouka-Aït Baha joue un rôle clé dans la sécurisation de l’approvisionnement en eau potable du Grand Agadir. Cette station, d’un coût total de 4,41 milliards de dirhams, a été conçue pour couvrir les besoins domestiques (2,06 MMDH) ainsi que les besoins agricoles (2,35 MMDH).
L’extension de cette station est d’ores et déjà programmée, avec pour objectif de renforcer encore sa capacité à desservir Agadir et son arrière-pays.
Nouvelles installations prévues
Parallèlement, d’autres projets structurants sont en cours ou en phase de lancement dans la région. C’est le cas de la future station de dessalement d’Aglou, sur la côte de Tiznit, prévue pour sécuriser l’alimentation en eau potable de la ville. Son coût est estimé à 2,7 milliards de dirhams.
La région verra également la surélévation du barrage Mokhtar Soussi, dans la province de Taroudant, pour porter sa capacité à 281 millions de m³. En parallèle, des mesures plus immédiates sont engagées : mise en place d’usines de dessalement mobiles, acquisition de camions citernes et intensification des forages exploratoires.































