
Le 16 septembre à Casablanca, l’Association Professionnelle de l’Industrie de la Mobilité Électrique a organisé le Morocco Electric & Automotive Meetings 2025, un rendez-vous inédit destiné à mettre en lumière les avancées et les défis du Royaume dans le domaine de la mobilité durable. À cette occasion, Omar El Harti le président de l’APIME revient sur le rôle de l’association, l’importance de la formation et les principaux obstacles à lever pour accélérer l’adoption du véhicule électrique au Maroc.
En tant que président de l’APIME, comment votre association contribue-t-elle concrètement à positionner le Maroc comme leader africain en matière de mobilité électrique, au-delà de l’organisation du MEAM 2025 ?
À travers notre action, nous couvrons l’ensemble de la chaîne de valeur : ingénierie, développement, installation, mais aussi distribution. Un point essentiel sur lequel nous insistons est la normalisation. Nous avons mis en place un comité qui collabore étroitement avec le ministère de l’Industrie, via l’IMANOR, pour assurer une harmonisation des standards. En intégrant l’ensemble de cet écosystème, nous pensons pouvoir accélérer le développement de la mobilité électrique au Maroc et renforcer son rôle de leader en Afrique.
La formation des professionnels est un pilier central du MEAM 2025. Quelles actions durables l’APIME met-elle en place pour garantir la montée en compétences des techniciens et garagistes marocains face à la transition vers le véhicule électrique ?
La formation est un passage obligé. Nos clients et partenaires doivent manipuler des équipements à haute puissance, très différents de ceux auxquels nous étions habitués. Cela nécessite, d’une part, une sensibilisation des utilisateurs, et d’autre part des formations pointues pour les techniciens et réparateurs. Selon les segments, les besoins varient : deux-roues, trois-roues, véhicules légers ou bus électriques. Pour les deux et trois-roues, la transition est plus rapide, comme le montre ce salon où une vingtaine d’exposants présentent leurs modèles. Pour les véhicules plus lourds, nous travaillons main dans la main avec les distributeurs et les ministères afin d’assurer la formation et de développer l’infrastructure de recharge à l’échelle nationale.
Quels sont les principaux défis réglementaires ou infrastructurels qui freinent actuellement le déploiement massif de la mobilité électrique au Maroc, et comment l’APIME travaille-t-elle avec les pouvoirs publics pour les surmonter ?
Aujourd’hui, le vrai défi reste l’infrastructure de recharge, même si un acteur majeur est déjà à pied d’œuvre pour accélérer sa mise en place. Les premiers résultats concrets sont attendus à partir de 2026. Nous considérons que 2023, 2024 et 2025 sont des années de transition et de défis, tandis que 2026, 2028 et au-delà marqueront, incha’Allah, une véritable phase de succès.
Rachid Mahmoudi






























