
Lors d’une session ordinaire tenue en octobre, le Conseil communal de Tanger a adopté le projet de budget pour l’exercice 2026, dont le montant s’élève à 1,22 milliard de dirhams (MMDH), en hausse de 5 % par rapport à celui de 2025.
Sources de recettes et priorités
Les recettes fiscales locales (hors TVA) sont estimées pour 2026 à environ 1 milliard de dirhams. Elles se répartissent entre :
- 516 millions de dirhams d’impôts perçus directement par la commune.
- 483 millions de dirhams d’impôts transférés.
- À cela s’ajoute la part communale de la TVA, estimée à 220 millions de dirhams.
Durant la session, les élus ont aussi validé des acquisitions immobilières pour des équipements publics : deux bâtiments le long de la route du Grand stade, des terrains dans les quartiers de Mesnana et Jamaa Mokraa, ainsi qu’un terrain pour agrandir un centre médical de proximité à Mers Achennad.
Par ailleurs, la commune a décidé de transférer à l’arrondissement de Mghogha des fonds, d’amender certains taux de droits et taxes, et d’intégrer la budgétisation participative dans le cadre de l’initiative du gouvernement ouvert (Open Government Challenge).
Un accord tripartite a été également approuvé entre la Commune, la société de développement local Tanja Mobilité et le groupe Al Omrane. Cet accord porte sur l’acquisition d’appartements destinés à indemniser les personnes expropriées dans le quartier Ibrahim Al Khalil.
Enjeux et perspectives
Cette hausse modérée du budget démontre l’effort de la commune pour renforcer son action publique tout en maîtrisant les finances. Le défi sera de concrétiser les projets retenus, équipements publics, aménagement urbain, services de proximité dans les délais et avec qualité.
L’inclusion de la budgétisation participative témoigne aussi d’une volonté de donner plus de place à la participation citoyenne dans les choix budgétaires locaux. Si elle est bien mise en œuvre, cette démarche peut renforcer la transparence, l’appropriation locale et l’efficacité des investissements.
Enfin, les acquisitions de terrains et bâtiments ciblés dans plusieurs quartiers suggèrent une stratégie de développement spatial pensée pour désenclaver les zones périphériques, améliorer l’accès aux services de base et consolider la cohésion urbaine.






























