URGENT- Tensions commerciales Le Brent passe sous les 60 dollars

Les prix du pétrole continuent de plonger, entraînés par les craintes liées à la guerre commerciale qui oppose les États-Unis et la Chine. Ce mercredi, le baril de Brent a brièvement chuté sous la barre des 60 dollars, atteignant son plus bas niveau depuis février 2021.

En fin de matinée, vers 10h35 GMT (12h35 à Paris), le Brent de la mer du Nord pour livraison en juin dévissait de 4,09 %, s’échangeant à 60,25 dollars. Quelques minutes auparavant, il avait même atteint 59,77 dollars. De son côté, le baril de West Texas Intermediate (WTI), référence américaine, perdait 4,30 % à 57,02 dollars pour livraison en mai, après avoir chuté de plus de 5 % en séance.

La veille, à la clôture des marchés, le WTI s’était déjà installé sous les 60 dollars, une première depuis avril 2021, terminant à 59,58 dollars (-1,85 %). Le Brent, quant à lui, avait fini à 62,82 dollars, en baisse de 2,17 %.

Une guerre commerciale aux conséquences mondiales

À l’origine de ce mouvement, les tensions commerciales exacerbées entre Washington et Pékin. L’administration américaine a confirmé mardi que les nouveaux droits de douane sur les importations chinoises grimperont à 104 % à partir de ce mercredi. Une annonce qui concrétise les menaces répétées de Donald Trump, qui avait évoqué des surtaxes initiales de 54 %, assorties d’un potentiel relèvement de 50 points supplémentaires si la Chine venait à répliquer.

En réponse, Pékin a annoncé une surtaxe additionnelle de 34 % sur les produits américains dès jeudi et a promis de « combattre jusqu’au bout » les mesures américaines.

Ces annonces pèsent fortement sur les perspectives de la demande mondiale en énergie. « Le principal facteur négatif est la crainte d’une récession mondiale déclenchée par la guerre commerciale, qui entraînerait un ralentissement significatif de la demande de pétrole », analyse Carsten Fritsch, économiste chez Commerzbank.

Un contexte géopolitique en évolution

En parallèle, les marchés ont également réagi à l’annonce de discussions entre les États-Unis et l’Iran prévues ce week-end à Oman, sur fond de dossier nucléaire. Le chef de la diplomatie iranienne a évoqué la possibilité d’un accord si Washington se montre coopératif. Donald Trump a pour sa part affirmé lundi, lors d’une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, que des discussions « directes » étaient en cours entre les deux pays, malgré l’absence de relations diplomatiques depuis plus de quatre décennies.

Selon Andy Lipow, analyste chez Lipow Oil Associates, « un nouvel apaisement des tensions entre les États-Unis et l’Iran serait baissier pour les marchés pétroliers », en réduisant notamment les risques de perturbation de l’offre.

À ces éléments s’ajoute le plan de relèvement de la production porté par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, qui alimente davantage la pression baissière sur les cours du brut.

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