Nina Hachigian, représentante spéciale du département d’État américain pour la diplomatie des villes et des États, a mis en avant l’importance de la coopération décentralisée USA-Maroc comme vecteur de renforcement du partenariat entre les deux pays.
Cette collaboration, estime-t-elle, complète et soutient le partenariat diplomatique et économique entre les deux pays, en se réjouissant du rôle de la Conférence des maires des États-Unis, dont le président Andrew Ginther a récemment mené une délégation au Maroc.
Lors d’un briefing initié par le Foreign Press Center de Washington, l’ambassadrice Hachigian a salué les liens établis entre villes américaines et marocaines, marqués notamment par la signature de deux accords de jumelage entre Laâyoune et Dakhla et les villes américaines d’Arlington (Texas) et Columbus (Ohio). Pour la responsable américaine, ces accords permettent d’intensifier la coopération au niveau local, offrant des bénéfices concrets aux communautés impliquées.
Interrogée sur l’impact de ces accords de jumelage, Hachigian, ancienne maire adjointe de Los Angeles, a expliqué que « les connexions internationales entre les dirigeants locaux génèrent divers avantages » dans des domaines tels que l’emploi, l’économie, la culture, et les solutions aux défis communs. Elle a insisté sur l’importance des échanges directs, précisant que ces relations « favorisent une meilleure compréhension entre les nations et facilitent le partage des bonnes pratiques ».
Cette diplomatie locale, souligne-t-elle, est essentielle pour relever des défis liés aux infrastructures, au développement économique et aux crises environnementales, comme la prévention des inondations et de la pénurie d’eau. Ces problématiques, selon elle, « ont un impact direct sur la vie quotidienne des citoyens » et démontrent la capacité des dirigeants locaux à apporter des réponses adaptées aux enjeux modernes.
Les jumelages entre Dakhla et Columbus, ainsi qu’entre Laâyoune et Arlington, visent à renforcer les échanges dans les domaines de la culture, du développement durable et de l’éducation. En facilitant l’engagement direct des acteurs locaux, ces partenariats s’inscrivent dans une dynamique constructive de coopération.
La Conférence des maires des États-Unis, qui regroupe quelque 1 400 maires de villes de 30 000 habitants et plus, s’affiche comme le porte-parole des collectivités locales auprès du gouvernement fédéral. Cette organisation plaide pour que les politiques nationales prennent en compte les besoins et priorités des villes américaines.
Au cours de son intervention, Hachigian a souligné le rôle crucial des maires et gouverneurs face aux grands défis contemporains. « Ils sont les experts de terrain, les innovateurs et les acteurs de solutions concrètes », a-t-elle déclaré, précisant que ce bureau du département d’État a pour mission de valoriser le rôle des dirigeants locaux dans la diplomatie américaine.