Ce lundi 9 mai à Abu Dabi, s’est ouvert le Congrès mondial des services publics « World Utilities Congress », auquel prend part l’Agence Marocaine de l’Efficacité Énergétique (AMEE).
Dans les projets de développement structurants (utilités), les énergies renouvelables occupent une place de choix. Présent au premier congrès mondial des services publics, l’AMEE a partagé à Abu Dabi la stratégie du Maroc en vue de l’atteinte d’une autosuffisance en énergies renouvelables, lors du World Utilities Congress.
« Il y a de grands investissements aujourd’hui, pour développer des projets d’énergies renouvelables dans différentes régions du pays », a déclaré le directeur général de l’AMEE, Saïd Mouline lors de son intervention sur la conférence « Répondre aux demandes croissantes en électricité et en eau, tout en restant sur la bonne voie avec les objectifs zéro carbone net »
Atteindre à 12 GW d’ici 2030
En effet, le Royaume vise à augmenter sa capacité renouvelable à 12 gigawatts (GW) d’ici 2030 pour répondre à ses besoins croissants en énergie et renforcer sa capacité énergétique propre. Pour y faire face, le pays continu développer de nouveaux projets pour répondre à ses besoins croissants en électricité et renforcer sa capacité d’énergie propre.
« Le Maroc entend augmenter sa capacité renouvelable au cours des huit prochaines années à partir de plus de 5 gigawatts actuellement », a fait savoir Saïd Mouline. Les énergies renouvelables formeront 52 % du bouquet énergétique total d’ici là, contre 40 % actuellement.
« Nous avons l’une des ressources éoliennes et solaires les plus compétitives, raison pour laquelle nous avons atteint un prix très bas avec les énergies renouvelables, moins de 3 cents par kilowattheure pour l’éolien et entre 2 et 3 cents pour le solaire photovoltaïque ».
Un Maroc, avant-gardiste dans la zone MENA
Maroc, qui importait plus de 90 % de ses besoins énergétiques, est l’un des premiers pays à avoir adopté les énergies renouvelables au Moyen-Orient et en Afrique. Le Royaume a également attiré des investissements d’entreprises émiraties telles que Masdar. La société d’énergie propre d’Abu Dhabi, en partenariat avec l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), afin de mettre en place un projet de système solaire domestique pour fournir de l’énergie à près de 20 000 foyers dans plus de 1 000 villes rurales à travers le Maroc.
Organisé par la holding TAQA, World Utilities Congress est une plateforme échanges en vue du partage d’expériences sur la demande croissante de services énergétiques qui pourrait ouvrir la voie à un nouvel écosystème énergétique.
Le choix d’Abu Dabi n’est pas anodin, car la capitale des Émirats arabes unis représente l’essentiel de la production pétrolière du pays et construit la plus grande centrale solaire au monde à Al Dhafra d’une capacité de 2 gigawatts. Le pays, troisième producteur de pétrole de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep), visent à devenir neutres en carbone d’ici 2050, avec des investissements dans les énergies propres et renouvelables d’une valeur de 163,5 milliards de dollars, soit 600 milliards de dirhams prévus au cours des trois prochaines décennies.