Acier Margrethe Vestager UE

SIDÉRURGIE – En application du règlement de l’Union Européenne (UE) sur les concentrations, la Commission européenne a annoncé, le 11 juin 2019, sa décision d’interdire la création d’une entreprise commune par le géant indien de l’acier Tata Steel et le conglomérat sidérurgique allemand ThyssenKrupp.

Une fusion entre les deux groupes aurait entraîné « une réduction de la concurrence et une hausse des prix pour différents types d’acier », note un communiqué de la Commission Européenne, d’où cette décision faisant suite à une enquête « approfondie » sur le projet de création d’une entreprise commune, qui aurait combiné les activités relatives à l’acier plat au carbone et à l’acier magnétique de ThyssenKrupp et de Tata Steel dans l’Espace économique européen (EEE).

La crainte d’une hausse des prix

Au cours de l’enquête, la Commission affirme avoir reçu un retour d’information de la part d’un grand nombre de clients actifs dans les secteurs de l’emballage et de l’automobile. « Ces entreprises ont fait part de leur besoin d’acier à des prix compétitifs pour proposer leurs produits à leurs clients à des prix compétitifs et bon nombre d’entre elles craignaient que l’opération ne se traduise par une hausse des prix », explique l’exécutif européen.

Commentant la décision de l’UE, Margrethe Vestager, commissaire européenne chargée de la politique de concurrence, a souligné qu' »en l’absence de mesures correctives répondant aux graves problèmes de concurrence que nous avions recensés, la concentration entre Tata Steel et ThyssenKrupp se serait traduite par une hausse des prix ». Et d’ajouter: « Nous avons interdit cette concentration afin d’éviter un préjudice grave pour les clients industriels et les consommateurs européens ».

La décision d’interdire le projet de fusion entre Tata Steel et ThyssenKrupp permettra, d’après la même source, de préserver l’exercice d’une concurrence effective sur les marchés sidérurgiques européens et la compétitivité de ce secteur, ainsi que de garantir que les principaux clients industriels, comme l’industrie automobile européenne et l’industrie de l’emballage, continuent à bénéficier d’un accès à des intrants essentiels à des conditions concurrentielles.

Selon la Commission européenne, le secteur sidérurgique européen est un secteur clé dans l’EEE qui emploie quelque 360.000 personnes sur plus de 500 sites de production dans 23 États membres de l’UE.

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