L’Institut Marocain d’Intelligence Stratégique (IMIS) vient de publier un document sur le futur de l’industrie automobile et les pistes d’orientation pour le développement d’un secteur fort.
L’étude de 34 pages, par Institut Marocain d’Intelligence Stratégique (IMIS), intitulée « Quel positionnement d’avenir pour l’Industrie Automobile Marocaine ? », fait une analyse de l’industrie automobile. Cet opus part du « secteur automobile mondial : déplacement de l’épicentre du secteur vers les marchés émergents » au « développement humain et inclusion sociale », en passant par la « transformation digitale de l’industrie automobile : un nouvel enjeu de compétitivité », « transition écologique : vers une mobilité durable » et bien d’autres sujets.
L’objectif de ce travail de recherche est d’analyser les mutations en cours, que connaît aujourd’hui la chaîne de valeur mondiale de l’industrie automobile. Mais aussi, l’étude s’est focalisée sur la prospection de places possibles pour le secteur au Maroc, à l’aide d’une grille d’analyse multidimensionnelle, combinant enjeux stratégiques (digitalisation, écologie, mutations post-Covid-19 et inclusion sociale) et dimensions opérationnelles (organisation de la production, financement, formation et accompagnement).
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A cet effet, les experts de l’IMIS appellent à renforcer la résilience économique de l’industrie automobile marocaine et à repenser le positionnement du Maroc dans la nouvelle structuration régionale des chaînes de valeur, en rapport avec la reprise post-Covid-19,
En ce qui concerne le défi de compétitivité économique décarbonée, les experts ont identifié les mix motorisation / énergies, comme éléments à privilégier par les industriels installés au Maroc pour positionner le pays en « front-runner » au niveau mondial et l’ériger ainsi en plateforme de jonction UE-Med-Afrique sur les questions énergétiques et environnementales.
Par ailleurs, les auteurs de ce travail ont identifié une fenêtre de tir relative à la transformation digitale du secteur, notamment les opportunités d’investissement en recherche et développement que présente le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, un pays considéré comme laboratoire de l’industrie automobile du futur.
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L’émergence du capital-investissement au Maroc est également au cœur de cette analyse, car c’est l’un des enjeux primordiaux du développement de cette industrie. Dans ce sillage, le rapport met en lumière la nécessité de renforcer le développement inclusif du secteur et d’accroître sa souveraineté industrielle.
En somme, mettre en pratique ces différents points faciliterait l’accès à une industrie automobile forte, essentielle pour l’atteinte des objectifs définis dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030.