Alors que le Maroc sort de sa pire période de sécheresse depuis plus de 30 ans, le pays montre des signes d’accélération de sa transition vers une agriculture moins dépendante de la pluie et plus résistante au climat.
Le Maroc a lancé le 8 septembre 2022, « Irrisat-Maroc », un programme d’irrigation pour optimiser l’approvisionnement en eau pour l’irrigation à l’aide de données satellitaires, en réponse à la sécheresse.
Initié par le Centre royal de télédétection (CRTS), le programme est basé sur la combinaison de paramètres générés à partir de données satellitaires et de modélisation. Il est destiné à fournir aux agriculteurs, aux offices de développement agricole, aux agences de bassin et au ministère de l’Agriculture des informations ciblées pour une meilleure stratégie d’irrigation, a assuré Driss El Hadani, le directeur du Centre royal de télédétection (CRTS) à la cérémonie de lancement.
Un stress hydrique pesant
Le Royaume est touché par la sécheresse, qui provoque un stress hydrique et une dégradation des terres, d’où la mise en place d’Irrisat-Maroc, qui repose sur deux approches. Dans un premier temps, l’estimation des consommations et des besoins en eau des plantes seront combinés, afin de proposer des résultats à l’échelle de la parcelle agricole, du secteur irrigué et du bassin versant. Il est également prévu d’évaluer l’impact des méthodes d’irrigation, de réaliser un bilan de la ressource en eau, etc.
Un outil de gestion de l’irrigation sera ensuite développé pour rationaliser l’utilisation de l’eau d’irrigation à travers le Royaume, sans réduire les rendements agricoles. Le CRTS bénéficie pour ce programme du soutien scientifique de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et de l’Observatoire du climat Scape (SCO).