Le lancement officiel de la 2eme édition du Green Open Challenge, initiative dédiée à l’innovation et au développement durable dans le secteur agricole à l’échelle de la Fès-Meknès, a eu lieu lundi à Sefrou.
Le 1er du genre au niveau national, ce projet, une initiative conjointe de la Wilaya de la région Fès-Meknès dans le cadre de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) et de la Fondation « Green OpenLab », vise à relever les défis actuels rencontrés par les agriculteurs en proposant des solutions novatrices pour promouvoir une agriculture plus efficace et plus durable.
Ce projet, qui profitera à toutes les provinces et préfectures de la région Fès-Meknès, tend à stimuler l’innovation, à contribuer à la bonne gouvernance de l’eau, à promouvoir l’entrepreneuriat chez les jeunes et à moderniser l’agriculture marocaine conformément aux directives royales.
Après la 1ere édition fructueuse au niveau de la province de Sefrou, menée par l’INDH, le Green Open Challenge a démontré son engagement en faveur de l’innovation au sein du secteur agricole, en ce sens que les agriculteurs de la région ont relevé avec succès des défis majeurs dans des domaines cruciaux pour l’agriculture locale.
Dans un contexte de changements climatiques impactant la production dans les rosacées, une jeune de Sefrou, à titre d’exemple, a développé un système de détection et de prévention contre le gel et la grêle. Ce dispositif novateur alerte les agriculteurs en temps réel, en leur permettant de prendre des mesures préventives cruciales pour protéger leurs cultures.
Egalement face à la menace des insectes ravageurs, en particulier la mouche d’olivier affectant la qualité des olives, une jeune de Sefrou a conçu un piège à mouche intelligent. Ce dispositif détecte, alerte et permet le suivi précis de la dynamique des ravageurs, offrant ainsi une solution proactive pour minimiser les impacts sur la production d’olives et le moment exact des traitements nécessaires.
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S’exprimant à cette occasion, le président de la Fondation Green OpenLab, Amine Zarouk, a souligné que « L’AgriTech connaît un début d’effervescence au Maroc. Nous ne sommes pas encore à un état de maturité. Nous avons quelques acteurs dynamiques, qui font des efforts, mais je reste persuadé que nous pouvons mieux faire ».
« Il existe des start-ups qui proposent des solutions technologiques innovantes, mais une approche pédagogique doit suivre, une approche basée sur la démonstration, la proximité et l’open innovation », a-t-il ajouté.
« Nous avons fait nos preuves dans plusieurs domaines techniques complexes, en mettant nos talents au service de l’innovation d’autres pays. Aujourd’hui, il est temps de faire notre ‘Upgrade’ et passer à l’étape suivante : utiliser nos compétences pour produire des solutions innovantes qui feront rayonner le Maroc », a tenu à préciser M. Zarouk.
Dans une déclaration à la MAP, le chef de la division de l’Action sociale à Sefrou, Adel Zahiri, a souligné que l’INDH dans sa 3ème phase, vise l’intégration économique des jeunes, soit à travers l’emploi, l’économie solidaire et sociale ou encore l’appui à l’esprit entrepreneurial, basé notamment sur des idées innovantes, ajoutant que dans ce contexte, le projet Green open challenge lancé cible principalement des jeunes ayant des idées qui répondent aux problèmes auxquels est confrontée l’agriculture.
De son côté, le directeur provincial de l’Agriculture à Sefrou, Lahcen Benassou a indiqué que dans le cadre de la stratégie « Génération Green », le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts accorde une grande attention aux technologies vertes et au soutien des entreprises innovantes dans le domaine agricole, tout en faisant part des fluctuations climatiques qui nécessitent la formation et l’encadrement des agriculteurs.
A souligner que la première édition a démontré que l’approche collaborative du Green Open Challenge peut aboutir à des solutions pratiques et innovantes, spécifiquement adaptées aux besoins et préoccupations réelles des agriculteurs et agricultrices. Ces réalisations sont la preuve tangible de l’impact positif que l’innovation peut avoir sur la durabilité et la productivité de l’agriculture locale.
