Alors que le secteur tertiaire marocain tente de se relever après une période difficile, les questions d’investissement et d’emploi restent au cœur des préoccupations des chefs d’entreprise. Les dernières enquêtes de conjoncture réalisées par le Haut-Commissariat au Plan révèlent des tendances contrastées, avec des signes de reprise dans certains segments, mais des défis persistants dans d’autres.
En 2024, 76 % des entreprises du secteur des services commerciaux non financiers ont réalisé des investissements, principalement pour le renouvellement des équipements et l’extension de leurs activités. Ces investissements témoignent d’une volonté de modernisation et d’adaptation aux nouvelles exigences du marché. Cependant, le taux d’utilisation des capacités de production, qui s’élève à 74 %, indique une sous-utilisation des ressources disponibles, ce qui pourrait limiter les effets de ces investissements.
Dans le secteur du commerce de gros, les niveaux de stocks ont été jugés normaux par 86 % des répondants, et les prix de vente sont restés stables pour 68 % des entreprises. Ces indicateurs suggèrent une gestion prudente des ressources, mais aussi une certaine réticence à investir massivement dans un contexte économique incertain.
Emploi : stabilité prédominante, mais des inquiétudes persistent
En ce qui concerne l’emploi, les tendances sont également mitigées. Dans le secteur des services commerciaux non financiers, 59 % des entreprises ont signalé une stabilité des effectifs, tandis que 22 % ont enregistré une baisse. Dans le commerce de gros, 77 % des entreprises ont déclaré une stabilité des effectifs.
Pour le premier trimestre de 2025, les prévisions en matière d’emploi restent prudentes. Dans le secteur des services commerciaux non financiers, 48 % des chefs d’entreprise anticipent une stabilité des effectifs, tandis que 31 % prévoient une hausse. Dans le commerce de gros, 79 % des entreprises s’attendent à une stabilité de l’emploi.
Rachid Mahmoudi