
Pour répondre aux défis de la transition écologique, la Côte d’Ivoire devra mobiliser plus de 22 milliards de dollars d’ici à 2030, a indiqué la Banque mondiale lors d’une table ronde organisée récemment à Abidjan sous le thème « La finance verte en action : catalyser le développement durable en Côte d’Ivoire ».
Un besoin de financement pour la transition écologique
Selon Saidou Diop, spécialiste de la gouvernance à la Banque mondiale, les sources de financement classiques, publiques ou concessionnelles, ne suffiront pas à couvrir les besoins estimés de la Côte d’Ivoire. Il a ainsi souligné l’importance de faire appel aux capitaux privés, à travers des outils adaptés comme le Sustainability-Linked Finance Framework (SLF), mis en place en partenariat avec la Banque mondiale.
Le cadre SLF pour attirer les capitaux privés
Ce mécanisme permettrait de renforcer la confiance des investisseurs tout en accompagnant les efforts nationaux déjà engagés, notamment via le rapport sur le climat et le développement ou encore l’accès à la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) du FMI.
Le SLF repose sur trois objectifs clés : porter la part des énergies renouvelables à 11-13 % du mix énergétique en Côte d’Ivoire, reboiser un million d’hectares, et limiter la déforestation à 300.000 hectares entre 2025 et 2030.
De son côté, le ministère des Finances de la Côte d’Ivoire, représenté par Diomandé Gondo, a insisté sur la nécessité d’une réponse collective face aux menaces climatiques. Il a souligné que la finance verte constitue un levier stratégique pour attirer les investissements, encourager des modèles durables et générer des emplois respectueux de l’environnement.