AMIP

INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE – L’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP) a organisé, le 26 novembre 2019 à Casablanca, un Symposium international sur la recherche clinique, dans l’objectif de tracer une Feuille de route pour le développement de cette discipline au Maroc. 

Initiée  en collaboration avec la Fondation Cheikh Zayed sous le thème « La recherche clinique au Maroc, opportunité et enjeux », cette rencontre a été l’occasion, à travers le partage d’informations et le retour d’expériences entre professionnels marocains et français, de traiter de deux thèmes d’importance capitale pour le développement de l’industrie pharmaceutique au Maroc, à savoir la recherche et les essais cliniques.

Lors de la séance inaugurale, le président de l’AMIP, Ali Sedrati a rappelé que la perspicacité de l’administration en plus haut lieu a permis le développement d’un secteur pharmaceutique en général, et d’une industrie pharmaceutique en particulier avec des standards internationaux, aussi bien dans la technologie que du médicament mis à disposition du patient marocain.

Cela a été rendu aussi possible grâce aussi à la contribution des multinationales « qui ont fait confiance dans notre pays en y investissant et commercialisant leurs innovations, de même qu’aux opérateurs nationaux qui ont développé le générique, recours essentiel pour l’accès économique au médicament », a-t-il expliqué.

Sedrati a indiqué que plus de 280 groupes pharmaceutiques étrangers sont présents au Maroc, soulignant que sur ces 280, 260 sont représentés par les membres de l’AMIP soit directement soit à travers leurs partenaires locaux.

En 2016, le secteur a signé avec les autorités de tutelle le contrat de performance 2016-2020 relatif à l’écosystème des médicaments dans le cadre du Plan d’accélération industrielle, a-t-il rappelé, notant que l’organisation de cette rencontre vient confirmer le grand intérêt que ses membres portent à ce domaine, aussi bien pour des considérations socio-économiques que pour l’importance du volet médical et pharmaceutique du médicament qu’il soit d’innovation ou générique.

De sont côté, le président de la commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP), Omar Seghrouchni a indiqué que son institution « travaille d’arrache-pied pour la mise en place de mécanismes de protection des données à personnelles des citoyens ».

« Aujourd’hui, avec l’industrie pharmaceutique, c’est un secteur important qui concentre beaucoup de données de citoyens », a fait observer Seghrouchni, souhaitant travailler de concert avec l’AMIP pour mettre en place un plan d’action en vue d’assurer la protection des données de santé.

L’action de la Commission nationale sera focalisée, en 2020, sur la question de protection les données médicales, qui sera une thématique prioritaire l’année prochaine, a-t-il annoncé.

Pour sa part, Nora Berra, ancienne secrétaire d’Etat française à la Santé, a assuré que « toutes les autorités sont soucieuses d’assurer une politique publique de santé axée sur le bien-être des citoyens », d’où, selon elle, l’importance des débats et des échanges dans le cadre du Symposium de l’AMIP.

Elle a également estimé que ce colloque « est une réelle opportunité de poser l’enjeu de l’innovation thérapeutique au Maroc », a-t-elle fait remarquer, soutenant que « la volonté d’optimiser la gouvernance du système de santé, de développer la filière de production locale des médicaments, et la détermination de professionnels particulièrement mobilisés, doivent pouvoir engager le Maroc à répondre aux exigences des standards internationaux en matière de recherche clinique ».

« Cette ambition portée par le Maroc est une véritable voie qui ouvre des perspectives plus globales au bénéfice du continent africain », a-t-elle dit.

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