Sous la houlette de Dr Abou El Kacem Qaiss, docteur en génie chimique et responsable du laboratoire de mise en œuvre, et Dr Rachid Bouhfid, docteur en chimie, une équipe de jeunes chercheurs travaillent sur l’argile.
Etudes, recherches et essais sont régulièrement effectués sur cette ressource naturelle dont regorge le Maroc.
Objectif : valoriser cette ressource en l’exploitant pour différentes utilisations, principalement dans le secteur de la plasturgie.
Alors que le talc et le carbonate de calcium, deux matières premières importées, sont utilisées dans la fabrication du plastique, l’argile se taille une part dans ce secteur.
comment? « Ce que nous avons fait en premier, c’est déceler d’abord les spécifications de l’argile et les propriétés du talc et du carbonate de calcium. Nous avons donc travaillé sur l’aspect du matériau de façon à ce qu’il reste le même.
Outre l’aspect, l’industriel peut également découvrir les performances de l’argile, aussi bien sur le plan mécanique et thermique que sur le plan du process », explique Dr Abou El Kacem Qaiss.
Selon ce dernier, la charge à base d’argile peut être utilisée avec la même concentration que le carbonate de calcium et permet d’avoir les mêmes propriétés.
« C’est exactement ce que nous avons pu obtenir, et ce grâce à un travail fondamental de recherche. »
Equipé de machines configurées, ce laboratoire pilote de Mascir permet à l’équipe de chercheurs de se mettre en position de l’industriel et de travailler ainsi sur l’amélioration des différentes propriétés du matériau.
Fluidité, viscosité, température, pression, stabilité de la couleur…., toutes ces propriétés son prises en considération « Les contraintes de l’industriel sont prioritaires».
Nous sommes des chercheurs certes, mais nous avons tous une expérience dans l’industrie affirme Dr Qaiss.
S’ajoute à cela la communication avec l’industriel et la compréhension de ses contraintes.
A ce titre, une familiarité s’est installée entre Mascir et la Fédération Marocaine de Plasturgie, à l’issue notamment du salon Plast EXpo 2013 où l’équipe des chercheurs avait été invitée à animer une conférence.
Depuis, des relations ont été tissées et les rencontres se sont accrues avec les industriels.
« A travers cette expérience, nous avons réussi à parler le langage de l’industriel, à accrocher son intérêt et à démontrer qu’il y a une valeur ajoutée.
Lorsque nos équipes iront frapper à la porte d’un industriel, il sera à l’écoute car il y a eu un succès », souligne Hicham Bouzekri, DG de la Fondation Mascir.