Innovation-plus-de-100MDH-pour-financer-44-projetss

Quarante-quatre conventions de financement et cinq contrats-programmes ont été signés dans le cadre du Fonds de Soutien à l’Innovation Industrielle (FSII), lors d’une cérémonie qui s’est déroulée aujourd’hui à Rabat, en présence de Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, et Chakib Alj, le président de la Confédération Générale des Entreprises au Maroc (CGEM). Si les conventions concernent des projets de R&D et d’innovation industrielle, les contrats-programmes, quant à eux, ont ciblé cinq clusters.

« Nous sommes assez fiers de constater cet engouement grandissant pour ce fonds d’innovation », a déclaré Ryad Mezzour, le ministre de l’Industrie et du Commerce, lors de l’ouverture de la cérémonie. En effet, dans une brève allocution, Ryad Mezzour a exposé le contexte de création de ce fonds. Selon le ministre, « Sur des investissements d’un peu plus de 300 MDH, la contribution du fonds à l’innovation est d’environ la moitié », démontrant ainsi son importance pour le développement du secteur industriel. Une importance qui se traduit également dans la courbe d’évolution des bénéficiaires, puisqu’ils n’étaient que 14 lors de l’édition précédente. Il est également opportun, selon lui, de « montrer aux autres qu’il y a un outil de recherche et développement dans notre pays ».

Sur le même sujet : Programme d’appui à l’innovation industrielle :  50 MDH pour financer 14 projets

Innovation industrielle : l’engouement est là

Même son de cloche du côté de Chakib Alj qui a pris la parole ensuite. Pour le président de la CGEM, « L’engouement est là, nous avons commencé avec 14 projets, et maintenant nous allons signer pour 44, avec 80 projets en préparation ». Selon lui, ce fonds « va également permettre aux gens de s’exprimer, de montrer qu’ils ont des idées, et à nos produits marocains de se développer ». Sur cette lancée, le patron des patrons du Maroc a cité des pays tels que le Japon, la Corée et l’Allemagne. La conclusion de cette énumération est sans équivoque : pas de développement économique et industriel sans R&D. Un développement jugé vital par Chakib Alj pour qui c’est l’industrie qui crée la richesse et les emplois.

Des subventions importantes pour les Clusters

Quant à la cérémonie en elle-même, elle s’est déroulée en deux phases. La première a concerné les cinq contrats-programmes entre l’État et les Clusters. L’objectif de ces contrats-programmes est de favoriser l’émergence de projets collaboratifs innovants et de R&D à forte valeur ajoutée. Ainsi, ont été sélectionnés MTI (Morocco TraIndustry), GREEN H2 MAROC (Hydrogène vert), COER (Cluster Agroindustriel Oum Er-rbia), CE3M (Électronique, mécatronique et mécanique), AHP (Agadir haliopole) dont les champs d’activité couvrent les secteurs de l’industrie ferroviaire, de l’hydrogène vert, de la valorisation industrielle des ressources naturelles et agricoles, de l’électronique, de la mécatronique, de la mécanique, ainsi que de l’industrie Halio-alimentaire, aquacole, et de la valorisation des produits et des coproduits de la mer. Fatimzahra El Khalifa, présidente des Clusters du Maroc, a saisi l’occasion pour saluer les subventions de l’État, des subventions qu’elle a d’ailleurs qualifiées d’importantes, chiffrées à 2 MDH/an (par cluster, Ndlr).

Plusieurs filières concernées

Pour la signature des 44 conventions de financement, composant la deuxième phase, ce sont des projets portés par 24 entreprises industrielles. Dans le détail, ce sont 6 grandes entreprises, 12 PME et 6 start-ups industrielles. Bien évidemment, ce sont des projets qui touchent à des domaines variés de l’industrie, notamment l’industrie agroalimentaire, l’industrie du textile (teinture et délavage compris), les filières de l’électricité, de l’électronique, et de l’énergie. On y retrouve également la métallurgie, les matériaux, l’aéronautique, le ferroviaire, l’industrie des dispositifs médicaux combinée à l’IA, la chimie, la parachimie, ainsi que le traitement et le recyclage de l’eau, détaille une note du ministère. Si le coût global des projets est évalué à 273 MDH, la part de l’État à travers le Fonds à l’innovation est d’environ 114 MDH, soit un peu plus de 40%.

Lire aussi- MEET Africa 2 : la CGEM et Expertise France promeuvent l’entrepreneuriat féminin

Il faut noter que c’est la deuxième tranche de projets financés dans le cadre du FSII. La première, effectuée durant le mois de juillet passé, avait porté sur un total de projets d’environ 50 MDH, dont 28 MDH émanaient du Fonds. Ce sont donc au total 142 MDH qui ont déjà été mobilisés au titre de l’année 2023 sur une enveloppe annuelle globale de 300 MDH attribuée à ce fonds.”

Gethème Yao

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here