Prix-des-ovins

Le gouvernement a autorisé l’importation de 600.000 ovins afin d’alimenter le marché du cheptel, et ce à l’approche de Aid Al Adha. Cependant, est-ce suffisant dans les conditions actuelles de sécheresse et de hausse des prix ?

Les viandes rouges connaissent une hausse de prix depuis déjà quelques années. A l’approche de Aid Al Adha, de nombreux citoyens se posent la question sur les prix des ovins pour cette année.

Le Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM) était l’occasion pour rencontrer les responsables de fédérations et d’associations représentant le secteur de l’élevage et de recueillir leur avis sur sa situation actuelle, surtout pour Aid Al Adha de cette année.

Abdelaziz Latifi, vice-président de l’Association nationale des producteurs de viandes rouges (ANPVR) a déclaré que «l’élevage, surtout des bovins et ovins, est l’activité la plus impactée par la sécheresse. L’appauvrissement des parcours naturels et la hausse des prix de l’alimentation de bétail ont gonflé le coût de production. Le niveau de fécondité s´est inscrit à la baisse ; du coup, l’offre a, elle aussi, baissé. Et automatiquement, les prix ont monté».

«La hausse des prix des intrants est universelle, car elle touche pratiquement tous les pays. Une bonne partie de l’alimentation de bétail est importée, et particulièrement le maïs et le soja. Nous sommes dépendants des aléas du marché international. On espère que la clémence du ciel sera au rendez-vous lors de la prochaine saison. », a indiqué Mihi Said, responsable de la cellule des projets et de la coopération à l’Association ovine et caprine (ANOC).

Le gouvernement a pris plusieurs mesures afin de faire face à ce fléau. Il s’agit notamment de la subvention allouée pour soutenir le prix de l’orge et de la subvention de 500 DH par ovin afin d’encourager l’importation. Il a, aussi, décidé d’autoriser l’importation de 300.000 têtes d’ovins qu’il a ramenée, il y a quelques jours, à 600.000 têtes. L’importation pourrait même être étendue à 1 million de têtes, permettant ainsi d’alimenter le marché, à l’occasion de Aid Al Adha.

La situation est, donc, assez rassurante, avec toutes les mesures prises par le gouvernement à cet égard, bien que la sécheresse que le Maroc vit depuis six ans a fortement impacté ce secteur.

Manal Boukhal

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