À Tanger, les réflexions, dans le cadre des Industry Meeting Days autour de l’investissement industriel, se sont poursuivis ce matin avec deux panels au programme. Résumé du premier sur la Banque des Projets et le Made In Morocco.
“Made in Morocco : la Banque des projets“. C’est exactement le thème du premier panel abordé ce matin et dont le traitement, respectant le format adopté pour cette 5ème édition des Industry Meeting Days, s’est fait au travers de 2 rounds auxquels ont participé 9 experts de l’écosystème industriel marocain.
Un premier round à 4
Le premier mettant dans l’arène 04 intervenant représentant les territoires, en la personne de Mohamed Sabri, directeur général (DG) du CRI de l’Oriental, une marque marocaine incarnée par le fabricant de meubles Sketch, avec son directeur général Youness Mouhyi, l’accompagnement de l’Etat, avec la présence de Hicham Serghini de Tamwilcom, et bien entendu le secteur du financement, public avec Hicham Serghini, le DG de Tamwilcom, et privé avec Morad Mimouni DG adjoint de chez CIH BANK.
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Les diverses interventions qui se sont succédées, ont dans l’ensemble relevé l’opportunité que représente la banque des projets. C’est notamment ce qu’a défendu le DG de l’oriental affirmant que : « Les régions sont aujourd’hui capables de décliner la Banque des Projets grâce à l’offre territoriale ». Dans ce sens il a mis en exergue les atouts de saa région, précisant que l’industrie y est fortement présente, « le second secteur économique dira-t-il.
Marque marocaine : des perceptions biaisées
Hicham Serghini a abondé à peu près dans le même sens, mais dans une approche autre. Pour celui qui incarne l’accompagnement financier des institutions publiques, « ce n’est pas le Made in Moroco qui pose problème, mais l’enseigne Maroc ». Rappelant à souhait que « les premières notions de substitutions aux importations remontent aux années 60, avec le durcissement des taxes douanière », sans pour autant impacter comme souhaité. Raison de cet échec : le marketing pour changer les perceptions n’a pas suivi.
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Un point de vue entièrement partagé par le patron de Sketch qui a expliqué que pour des raisons stratégiques liées notamment à cette difficile perception du produit Marocain, la marque a tardé avant d’officialiser l’origine 100% marocaine de ces produits. Pour le représentant de CIH Bank, force est de reconnaitre que les lignes ont sérieusement bougé grâce à la nouvelle impulsion politique d’accompagnement le Made In Morocco. En ce sens, il reste optimiste quant à la Banque des projets, indiquant que l’arrivée du fond Mohammed VI, sera un accélérateur de la Banque des projets.
5 protagonistes dans l’arène pour le second round
Dans le second round, il est ressorti que : « il y a une prise de conscience de plus en plus sur l’importance du branding », indiquera notamment Nouha Berrada qui est professeure en Marketing et Management Stratégique à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P). Cela se perçoit, dira-t-elle, par une affluence du monde de l’entreprise vers les universitaires. Un flux tout à fait justifié si l’on s’en tient aux propos de Hamid Bouabid, directeur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation au ministère éponyme. « ’innovation est fondamentale pour l’industrie », assène-t-il d’emblée, avant de rappeler que : « depuis les années 2000 l’université ne fait plus seulement de la formation des compétences mais aussi de l’innovation, d’où les cités de l’innovation qui ont nécessité un investissement de 193 MDH ».
Cette opportunité qu’offre la Banque des projets, la fédération de la chimie et parachimie entend bien en tirer parti, elle qui a recensé quelques 250 projets de cette banque tombant dans son domaine, et qui a récemment « signé 2 contrats de performance dans le but d’accompagner le développement de nouveaux écosystème », a fait savoir Zakaria Keurti, parlant au nom de cette fédération Chimie Parachimie, et également DG de la Société Maghrebine des Polymères.
Vers le “Made in Morocco” pour l’Afrique
Par ailleurs, les acteurs devraient placer en ligne de mire de ce Made in Morocco, la conquête de nouceaux marchés sur l’ensemble du continent africain, a dit en substance le DG de la holding Walili, Amine Nokta. « On s’inspire de la politique de sa majesté et du fait que les indicateurs font de l’Afrique le continent de l’avenir », a argumenté ce spécialiste de l’immobilier. Faisant un parallèle avec la Banque des projets, il a partagé l’expérience de la mise en place d’une « banque de bon de commandes concernant les matériaux de construction ». Une initiative de l’Union Africaine des Promoteurs Immobilier, portée sur les fonts baptismaux l’an dernier à Casablanca.
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Autant de propos qui ont conforté Adil Lamnini. En sa qualité de président de l’Association Professionnelle des Marques Marocaines, l’homme a saisi cette tribune pour diffuser un patriotisme à nul autre pareil quant au Made in Morocco, et à la marque marocaine. Une marocaine qu’il a estimé être jeune, d’où l’engagement de lui et ses pairs en faveur de son essor. Une perspective qui passe, selon lui, par un “brand plan“. « On travaille sur le fait que la marque est un asset sur lequel il faut investir rapidement », a-t-il lancé avant d’en appeler à la création d’une agence de la marque Maroc.
Pour clore, il faut signifier la forte mobilisation de l’assistance durant les deux rounds de ce panel. Un engouement qui dénote de tout l’intérêt que portent les opérateurs et porteurs de projets du secteur quant à la Banque des projets.
Gethème Yao