Zouhair Benjelloun, directeur général de SNTL Supply Chain et de ISL Intercontinental Logistics service, présentez-vous.

Tout modestement, je suis le directeur général de SNTL Supply Chain qui est une entreprise à 100% filiale du groupe SNTL. Créée en 2010 en tant que SNTL Logistics (la filière logistique de la société), cette entreprise a fait ses premières preuves sur le marché suite à un mariage ou plutôt une union libre avec la DAMCO, ce faiseur mondial du transport maritime. Je le dis parce que cette belle aventure a touché à sa fin après 4 ans de vie professionnelle commune qui a été très constructive et enrichissante, dans la mesure où nous nous sommes joints à un des as du domaine, et ce, à l’échelle internationale.

Suite à cela, la SNTL a repris ses parts de ladite entreprise. Et depuis mai 2014, elle est devenue « SNTL Supply Chain ». Pourquoi Supply Chain ? Parce que notre ambition est d’être intégrateur global de solutions logistiques. Je m’explique sur ce point qui me tient à cœur : parler d’intégrateur global de solutions logiques ne veut pas dire que nous avons la mainmise sur tous les maillons de la chaine. Il ne faut pas oublier que notre métier dont nous sommes fiers repose sur l’organisation, le commissionnariat et le transport. Généralement, dans tous les schémas logistiques et directeurs du monde, vous allez trouver que le transport représente jusqu’à 50 voire 60 % des maillons de la chaine.

Parlez-nous de la genèse de la SNTL !

Nous sommes intégrateur d’écosystèmes logistiques au service de l’intégration de l’économie nationale et le corps de notre business est le transport, notamment des biens des sociétés industrielles, leur permettant ainsi d’atteindre la massification des flux, l’optimisation en termes de chemins et de flux, de développement des ports, et d’infrastructures afin d’accompagner le développement économique du pays.

SNTL existe depuis 1937. Nous sommes fiers que cette entreprise fête cette année ses 80 ans d’existence, ce qui n’est pas une mince affaire. En d’autres termes, avec les moyens dont nous disposons, nous pouvons aspirer à d’autres 80 ans, car le meilleur reste à venir. Notre modus operandi ? Nous avons mis le capital humain au cœur de nos activités. Car si vous n’avez pas les meilleures ressources, vous ne pouvez pas faire fonctionner votre machine.

D’où puisez-vous votre stratégie ?

Nous avons suivi scrupuleusement et avec une grande volonté les orientations de Sa Majesté le Roi que Dieu l’assiste dans la mesure du lancement du contrat programme logistique datant d’avril 2010. Lequel contrat programme ambitionne de réduire 5% du PIB marocain d’ici à l’horizon 2020 dans sa logistique, car cette dernière nous pénalise à hauteur de 20% du PIB au jour d’aujourd’hui, ce qui est vraiment conséquent, car cela nous pénalise dans la compétitivité du produit marocain

En nous inscrivant dans cette optique et en ayant intégré en amont ce métier avec la construction de cette plateforme, nous nous sommes garanti des maillons de chaine assez probants. Nous participons, en d’autres termes, à la consolidation de nos acquis.

Qu’en est-il de vos partenaires nationaux et internationaux ?

Nous avons beaucoup de comptes qui nous font confiance. Parmi eux, nommons Samsung pour ne citer que ce géant du marché de l’électronique. Pour la distribution, nous faisons appel à la Voie Express, Maroc Express, Barid Al Maghrib, la CTM parmi tant d’autres. Aussi avons-nous eu le privilège de collaborer avec l’ONCF, Marsa Maroc mais aussi San José Lopez à l’international ou encore Maru Beni, Emirates, Cap Logistics, etc. Nous sommes, somme toute, ouverts à tout un écosystème local régional et mondial et à tout partenariat national ou international oeuvrant dans les domaines de la logistique industrielle comme l’aéronautique ou l’automobile.

Aujourd’hui, en toute modestie, nous pouvons dire fièrement que nous sommes l’opérateur numéro 1 au niveau des services logistiques à l’échelle nationale que ce soit de par le chiffre d’affaires réalisé ou le nombre de clients d’autant plus que nous avons capitalisé un réseau de transporteurs nationaux avec qui nous œuvrons tous les jours. Je tiens à préciser qu’à notre niveau, renouer avec les bénéfices n’est pas structurel mais conjoncturel. De plus, nous sommes shortlistés sur trois appels d’offres qui ne sont pas des moindres et nous comptons saisir cette chance pour aller de l’avant.

Quelles sont vos perspectives ?

Un deuxième secteur d’activités qui nous tient à cœur et pour lequel nous sommes prêts à nous armer comme il se doit, c’est l’industrie aéronautique. Nous avons fait l’appel à deux faiseurs du marché international à savoir Bombardier et Boeing.

Qu’est-ce qui a, à votre avis, galvanisé le secteur logistique lors des quatre dernières années ?

Au Maroc, nous avons toujours considéré la logistique comme le maillon faible
de la chaine de production. La prise de conscience de l’importance a démarré en 2009 en créant le contrat programme de compétitivité logistique, entré en vigueur en 2012 avant lequel le Maroc était classé 105e mondial dans la compétitivité logistique. Grâce à ce contrat programme, nous sommes passés à la 50e place en 2014.

 

 

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