“La problématique des ressources en eau dans la région de Guelmim-Oued Noun, entre contrainte de la rareté-stress et moyens de la durabilité” a été au centre d’une table-ronde, organisée à Guelmim à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’eau, le 22 mars passé.
Cette rencontre, organisée par l’Observatoire du sud des études, recherches et développement durable à Guelmim, avait pour objectif d’aborder les contraintes de la rareté des ressources en eau et les moyens de leur gestion durable à la lumière de la sécheresse que connait actuellement le Royaume et des changements climatiques.
Le président de l’Observatoire, Mbarek Aouragh, a indiqué que cette réunion est l’occasion d’examiner la fragilité des ressources en eau dans la région de Guelmim-Oued Noun, soulignant que les ressources en eau au Maroc et dans le monde dans son ensemble connaissent une détérioration majeure en raison des changements climatiques.
Il a ajouté que cette table-ronde permettra de proposer des recommandations pratiques pour faire face à la menace du déclin et de la rareté des ressources en eau dans cette région.
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Selon l’agence du bassin hydraulique de Draa-Oued Noun, les besoins actuels en eau dans la région de Guelmim-Oued Noun s’élèvent à 79,6 millions de m3 pour l’agriculture (93,5 millions de m3 à l’horizon 2050) et 18,11 millions de m3 pour l’eau potable (26,04 millions de m3 d’ici 2050).
Le directeur régional de l’Agence nationale des eaux et forêts de Guelmim-Oued Noun, Anouar Jouy, a passé en revue, à cette occasion, les caractéristiques du couvert forestier au Maroc en général et dans la région de Guelmim-Oued Noun en particulier, notant que le Maroc dispose d’une biodiversité répartie sur des systèmes forestiers, semi-forestiers et sahariens.
Il a également évoqué les rôles du domaine forestier, notamment la protection des sols et l’alimentation de la nappe phréatique, outre les interventions de l’Agence nationale des eaux et forêts au niveau régional, à travers plusieurs programmes, dont le programme de développement des provinces du sud 2016-2021 et le programme d’intensification et de développement des arganiers.
La table-ronde a également abordé le rôle des établissements d’enseignement dans la rationalisation et la pérennisation des ressources en eau, à travers l’intégration de l’eau dans les programmes scolaires et l’organisation d’activités parallèles dans le cadre de l’ouverture des écoles sur la société civile.