Eau-&-stress-hydrique

Les participants au 1er Sommet académique arabe sur l’eau ont plaidé, jeudi à Rabat, pour l’amélioration de l’accès aux financements climatiques et le soutien aux investissements dans les projets de gestion durable de l’eau.

Dans la « Déclaration de Rabat » qui a sanctionné trois jours de fructueux débats, les conférenciers ont appelé à la réalisation d’études d’impact préalables à l’autorisation de projets agricoles, qui pourraient s’avérer fortement consommateurs de l’eau et non valorisant de cette ressource stratégique.

De même, ils ont plaidé pour le maintien et la valorisation du savoir-faire en matière d’irrigation traditionnelle, qui se perpétue notamment à travers les « Khettara », également appelés « Kanat », ou « Foggaras », tout en œuvrant pour l’inscription de ce savoir-faire ancestral au patrimoine universel de l’UNESCO.

Les panélistes ont aussi appelé à la préservation des « Khettara », à travers la formation de la nouvelle génération des « Chioukhs des Khettara ou l’homme trésor », ces maîtres-artisans héritiers du ce savoir-faire ancestral, et à l’adoption de mesures tangibles en faveur des communautés vivant dans les zones oasiennes.

Selon la Déclaration de Rabat, il est impératif de reconnaître et valoriser les méthodes ancestrales de gestion de l’eau dans le monde arabe comme un modèle de durabilité et de résilience car ces pratiques traditionnelles, développées au fil des siècles par les populations locales, sont souvent adaptées aux conditions environnementales spécifiques de la région et sont basées sur une utilisation efficace et économe des ressources en eau.

Aussi, le document plaide pour l’intégration de ces méthodes ancestrales de gestion de l’eau dans les politiques et les programmes de gestion de l’eau modernes. Ces pratiques traditionnelles offrent un modèle précieux pour une gestion de l’eau plus résiliente et respectueuse de l’environnement dans le monde arabe et au-delà.

Le Sommet appelle également à la promotion et à l’encouragement de recherches scientifiques et universitaires intensives en vue de mieux comprendre les défis complexes associés à la gestion de l’eau et créer des solutions adaptées et durables répondant aux besoins en eau du pays tout en préservant cette ressource précieuse pour les générations futures.

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De même, les conférenciers ont appelé à la création d’un centre arabe de l’innovation, qui aura pour vocation de valoriser la recherche et le développement de nouvelles solutions aux problèmes de l’eau dans la région.

Aussi, ils ont appelé à la création au Maroc d’un Secrétariat Permanent entre les pays arabes, chargé d’assurer la continuité et la promotion des initiatives en faveur de l’eau, aux niveaux académique et de la société civile.

Les travaux du Sommet académique arabe sur l’Eau se sont ouverts, mardi à Rabat, sous le thème « Culture et héritage », avec la participation d’éminentes personnalités politiques et scientifiques, nationales et internationales.

Ce conclave international de trois jours est organisé par la Faculté des Sciences-Université Mohammed de Rabat et la Fondation MiftahEssaâd pour le Capital immatériel du Maroc, en partenariat avec l’Union pour la Méditerranée (UpM) et l’association Ambassade de l’Eau.

Ce Sommet académique a été précédé d’un « Pré-sommet Jeunesse Arabe », qui constitue une plateforme spéciale pour les jeunes qui ont plaidé notamment pour l’implication des jeunes dans la promotion des méthodes ancestrales de partage de l’eau, tout en les incitant à œuvrer pour la gestion intégrée des ressources en eau, dans la recherche et les expériences de terrain.

Aussi, ils ont plaidé pour la constitution, collectivement avec les jeunes, d’un réseau fédérateur d’idées et de compétences pour contribuer à la prise en charge des problèmes en relation avec l’eau.

Le programme de ce conclave mondial a été riche en conférences plénières et tables rondes avec des experts, des décideurs politiques, des représentants de la société civile et des jeunes engagés dans la gestion de l’eau.

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